La transition guinéenne s’est embourbée dans l’incohérence et l’arrogance, trahissant la charte et la durée qu’elle s’était elle-même imposées. Pourtant, des représentants de partis politiques, d’organisations de la société civile, de syndicats, d’ordres professionnels et d’entités culturelles continuent de siéger au CNT, conférant une légitimité illusoire à un organe devenu caduque.
Face à cette dérive, l’exemple de Me Mohamed Traoré, qui a démissionné du CNT par souci d’intégrité, doit inspirer. Il est temps pour les entités concernées – UFDG, UFR, RPG, PEDN, BL, MPDG, représentants religieux, diaspora, syndicats de la presse et autres – de publier un communiqué mettant fin aux missions de leurs mandataires au CNT.
Maintenir cette représentation revient à cautionner un système qu’elles dénoncent par ailleurs, une posture moralement et politiquement intenable.
Cet acte de rupture est nécessaire pour clarifier leurs positions et redonner espoir à un peuple qui attend cohérence et courage. En quittant le CNT, elles enverront un message fort : celui d’une Guinée qui refuse la compromission et s’engage sur la voie de la responsabilité et de l’intégrité.
Il est temps d’agir, non par calcul, mais par conviction. L’histoire retiendra ceux qui auront eu le courage de se tenir debout face à l’inacceptable. Il revient aux acteurs concernés de montrer la voie, pour que demain, la Guinée se souvienne d’eux comme ceux qui ont choisi l’honneur plutôt que le silence complice.
Ibrahima Diallo
SNA communication et information du MoDeL