Fraude autour de l’ancien permis d’Eurasian
D’après nos sources au Ministère des Mines et de la Géologie, ainsi qu’au CPDM, l’ancien permis de la société Eurasian à Télimélé, permis numéro 22194 du cadastre, aurait été divisé en deux permis, numéros 23413 et 23415, et donné à une certaine société, GBG-Guinea Bauxite SAU, en permis de recherche en 2022.
Mais voilà le pot aux roses : ni le Ministre des Mines actuel ni le Président de la République n’ont signé ces deux permis de recherche… L’ancien Directeur général du CPDM aurait, avec un certain David Makongo, créé ce stratagème.
Sur le portail du cadastre minier guinéen en ligne, l’ancien permis d’Eurasian est répertorié comme réservé, alors que c’est faux. Il est libre et devrait revenir, comme il se doit, soit en zone stratégique de l’État, comme le permis Santou, soit à la SOGUIPAMI, puisque celle-ci était partenaire d’Eurasian et avait travaillé sur ce permis.
Mais revenons au personnage de David Makongo. Il serait prétendument un pasteur avec de nombreuses casseroles aux États-Unis pour escroquerie et interdit dans son propre pays, le Cameroun, pour les mêmes raisons.
Proche de l’ancien Ministre de la Défense, Dr. Diane, il aurait participé avec enthousiasme à la campagne d’Alpha Condé en achetant de nombreux T-shirts à une société locale. Sa technique consiste à prendre des permis de recherche, il en posséderait déjà plus d’une dizaine et les revendrait à des investisseurs. Il aurait déjà arnaqué de nombreux investisseurs chinois en Guinée, et même des Américains, avec de fausses études géologiques.
Concernant l’ancien permis de Eurasian il aurait convaincu l’ancien DG du CPDM Mr Bérété de faire de faux permis en attendent les signatures. Pourquoi deux car plus faciles à vendre…
Si le site du cadastre minier guinéen est la porte d’entrée pour les investisseurs internationaux, et son image est celle d’une marque, il serait grand temps que le Président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya, fasse le ménage dans ce panier de crabes afin que les vrais investisseurs se sentent plus en sécurité.
M. M. DIALLO