Conakry Inondée de malheurs, arrosée de pluies (chronique)
Si l’homme est à l’image de Dieu, le pêché demeure son apanage. Finira-t-il dans le déluge ou le repentir, viendra avant ?
Ces dernières heures, très sophistiquées, des pluies diluviennes d’une rare agressivité, d’une intensité jamais égalée, s’abattent sur Conakry qui se retrouve, engloutie sous les eaux profondes, entraînée dans de violents torrents. Les habitants de la capitale sont habitués à cette période de l’année à subir les rigueurs des saisons, à souffrir des aléas de la nature, mais, cette fois, le ciel a grondé, la terre a été inondée, plus que d’ordinaire et la cité l’a ressenti dans ses entrailles, toutes les chaumières en ont pâti.
Par ces temps difficiles, toute nouvelle épreuve, est une lutte pour la survie. C’est comme si un énorme piège se referme sur une ville, repliée sur elle-même, exposée à tous les risques. Le petit bout de terre que des millions de personnes se partagent et se disputent souvent, ressemble à une arène où tous les coups sont permis, tout peut arriver à tout le monde, à tout moment. Comme l’on se bousculerait au portillon du paradis, on se rue vers Conakry. D’un pôle d’attraction convoité, on s’achemine vers une destination périlleuse.
C’est un curieux destin de rencontrer la mort lorsqu’on est lancé dans l’aventure de la vie. Coincés entre la menace des hommes et les risques des intempéries, les citoyens de la capitale vivent dans l’inconfort de jours incertains et la peur du mauvais sort. Ils ne dorment plus sur leurs deux oreilles et s’avisent de toujours garder un œil ouvert, parce qu’ils sont conscients que le danger court toutes les rues, une épée est suspendue au-dessus de toutes les têtes.
Alors, on s’en remet à la providence, en redoutant le pire, si près, si loin, où qu’on soit. Plus personne n’est sûr de vivre bien et longtemps dans un labyrinthe de tous les inconnus, de tous les dangers. Surtout que Dieu semble décourager d’intervenir sur une terre qui se complaît dans les dérives et les errements, d’assister des personnes toujours corvéables et taillables à merci.
Aide-toi, le ciel ne te tombera pas dessus, la nature ne s’acharnera pas contre toi.
Bon Dimanche dans l’espoir qu’ensemble, nous pourrons nous sauver les uns et les autres, afin que chacun retrouve la joie de vivre et se réconcilié avec notre Créateur.
L’édito/ la rédaction lerevelateur224.com
https://www.lerevelateur224.com/2024/08/25/conakry-inondee-de-malheurs-arrosee-de-pluies-chronique/