Délestage dans la fourniture de l’électricité et mort du Général Sadiba Koulibaly, le roi est nu en Guinée
Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) est rattrapé aujourd’hui par son mensonge. En saison sèche, il a voulu faire croire à l’opinion que les délestages notamment à Conakry étaient dus à la baisse du niveau d’eau dans les barrages de Kaleta et Souapiti.
Certains responsables même de la transition guinéenne ont poussé le bouchon de l’imprudence, pour ne pas dire bêtise, jusqu’à imputer ces délestages à l’échec de ces deux gigantesques barrages réalisés sous le régime de l’ancien Président Alpha Condé. Pourtant, la réalité est toute autre. Ces deux barrages sont bel et bien une réussite.
L’arbre du mensonge fleurit mais ne produit jamais. Cela est d’autant vrai qu’aujourd’hui, l’opinion, dans sa large majorité, s’est rendue compte du mensonge des autorités. Malgré la saison pluvieuse, les délestages s’amplifient, le fameux tour à tour qui était devenu un lointain souvenir sous l’ancien régime, fait son retour au galop. Les manifestations de protestation contre ces délestages sont devenues récurrentes dans la capitale guinéenne.
Plutôt que de distraire l’opinion, le CNRD ferait mieux de dire ce qu’il a investi dans le secteur énergétique depuis son avènement sanglant au pouvoir. Le Premier Ministre, Bah Oury, ne dit pas du tout la vérité quand il accuse l’environnement pour tenter de maquiller leur échec. Il n’y a plus d’excuse pour le problème d’eau dans les barrages. Si le régime actuel ne peut pas mieux faire que le régime déchu, qu’il maintienne au moins les acquis de celui-ci. On peut tout dire du régime d’Alpha Condé, cependant, en termes d’électricité, il a réussi. Mais très malheureusement, depuis que ces bidasses sont aux affaires, l’électricité se fait de plus en plus rare.
L’investissement dans le secteur énergétique est un investissement de tous les jours. Malheureusement, depuis l’arrivée du CNRD, il n’y a eu aucun investissement sérieux pour conserver ou améliorer les acquis de l’ancien régime dans ce secteur. Le véritable problème de l’EDG, c’est entre autres la vétusté des moyens de transport, le manque de transformateurs qui conduit du coup au retour du fameux tour à tour dans les quartiers, les branchements clandestins. Bref, les délestages dans la fourniture de l’électricité à Conakry sont dus en grande partie à la mauvaise gestion dans le secteur énergétique guinéen : une bonne partie des recettes mobilisées part dans les poches des individus.
Le Général Sadiba Koulibaly, un obstacle à l’idée de confiscation du pouvoir par le CNRD, écarté par le putschiste Mamadi Doumbouya.
Malgré son échec dans tous les secteurs, le putschiste guinéen veut vaille que vaille se maintenir au pouvoir, quitte à marcher sur tous ceux qui se mettront en travers de son chemin dans cette intention de confiscation du pouvoir qui ne fait l’ombre d’aucun doute dorénavant. La purge a déjà commencé au sein des forces armées avec cet assassinat présumé de l’ex N°2 du CNRD, le Général Sadiba Koulibaly.
Le mardi 4 juin 2024, l’ex-chef d’état-major général des armées a été interpellé manu militari à son domicile à Kountia, avant d’être auditionné puis poursuivi par la justice militaire permanente de Conakry, avec six de ses gardes du corps, pour « désertion à l’étranger et de détention illégale d’armes ». Sa concession a été transformée en un véritable champ de bataille par des éléments des forces spéciales : valises éventrées, murs criblés de balles, des traces de tirs partout, tenues militaires et écuissons au sol, des traces de sang.
Rétrogradé au grade de Colonel puis, radié des effectifs de l’armée pour « atteinte à la sûreté de l’Etat, inconduite et abandon de poste » par le Général par effraction Mamadi Doumbouya, avant d’être condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal militaire, l’ex N°2 du CNRD décède, selon le parquet du tribunal militaire, le samedi 22 juin 2024. Dans le communiqué du parquet du tribunal militaire, il serait mort d’un « …psycho- traumatisme important et un stress prolongé qui sont à l’origine d’une arythmie cardiaque majeure ayant entraîné une défibrillation et un arrêt cardiaque. » Une histoire à rêver debout, car cette gymnastique verbale du parquet du tribunal militaire a été rejetée en bloc par les avocats du défunt.
Ces bidasses sont prêts à tout pour confisquer le pouvoir. Il faut leur barrer la route. Le peuple de Guinée, dans son ensemble, doit se réveiller avant que cette dictature rampante ne s’enracine totalement.