Fin de la transition : « nous n’emploierons pas la force pour dire si ce n’est pas fait en 2024, on va descendre dans la rue » (Lansana Kouyaté)
Le Parti de l’Espoir pour le Développement National a tenu son assemblée générale ordinaire de ce samedi 29 juin 2024 au siège de la fédération de Matoto 2.
Les militants et sympathisants du parti se sont fortement mobilisés pour écouter leur président. Lansana Kouyaté a abordé plusieurs sujets d’intérêt national.
Il a commencé par mettre l’accent sur la nécessité pour les guinéens de continuer à se donner la main pour le bonheur du pays. Il a rappelé que c’est cette cohésion qui a permis à la Guinée d’accéder à son indépendance en 1958 sans grande difficulté.
L’ex-premier ministre a ensuite brossé le sujet relatif à la fin de la transition dans le pays. « Aujourd’hui, on est à une phase. La question centrale, y aura-t-il élection en 2024 ou pas ? », s’est-il interrogé.
Il a expliqué aux militants du PEDN qu’autour de cette question, deux écoles de pensée se dégagent dans le pays. Il y a ceux qui exigent l’organisation des élections avant le 31 décembre 2024 et ceux qui ne sont pas tranchants sur le sujet.
Pour parler de la lenteur dans l’exécution du chronogramme de la transition, le président du PEDN a poursuivi en informant que la constitution qui devrait être publiée ne l’est pas jusqu’ici.
« Tout le monde se pose la question. Nous nous posons aussi la question. Soyons francs. Ce n’est pas contre quelqu’un, c’est pour le peuple de Guinée. Personne ne sait jusqu’à l’heure actuelle. On nous a donné des temps, des temps, des temps, mais on ne fait que repousser l’échéance », a-t-il regretté.
Cependant, indique Lansana Kouyaté, ce n’est pas un argument pour son parti pour prêter allégeance à l’Union Sacrée mise en place par des plateformes sociopolitiques pour exiger le retour à l’ordre constitutionnel.
« Cela ne signifie pas qu’on va adhérer à un groupe quel que soit le nom qu’ils vont donner. Sacré ou hyper sacré, si c’est pour envoyer les gens marcher et qu’on tire sur eux, on n’en veut pas. Parce que les gens ne savent pas que si cela arrive, la transition va durer justement. Ils sont dans la contradiction, mais ils ne savent pas. Toi tu dis, il faut que la transition finisse. Si elle ne finit pas en 2024, tu vas descendre dans la rue. Vous le faites, ce sont de nombreuses personnes qui vont périr. Après, la transition va continuer. C’est ce que nous voulons ? », a demandé le président du PEDN. « Non ! », ont répondu les militants d’une seule voix.