Forces vives de Guinée, ne comptez pas que sur les manifestations.
Le responsable des Opérations du FNDC, par ailleurs Coordinateur de Tournons La Page Guinée (TLP–Guinée) était l’invité de « On refait le Monde » de Djoma TV, où il a notamment indiqué : « nous sommes des légalistes, donc, nous ferons recours aux moyens légaux, le droit de manifestation également« .
Après avoir souligné que « certaines initiatives qui se rapportent aux lobbying, aux plaidoyers qui se font au niveau international, auprès des partenaires de la Guinée, pour espérer continuer à mettre la pression sur les autorités, afin d’obtenir le retour à l’ordre constitutionnel« , il a expliqué que les forces vives appellent à l’organisation des manifestations c’est pour obtenir des autorités (CNRD et Gouvernement) « un cadre organisé« , où « on peut traduire les revendications dans un cadre légal, normal auprès des autorités ».
Il fait constater que l’on « commence déjà à avoir des problèmes sociaux liés aux facteurs économiques et que les gens indépendamment d’une structure, comme le FNDC ou les forces vives, descendent dans la rue pour manifester, les dégâts seront énormes. Et c’est ce que nous ne souhaitons pas pour le moment, tout en demandant au CNRD d’écouter les structures qui sont organisées et qui sont quand-même disposées à dialoguer avec le président de la transition pour sortir de cette crise« .
« le CNRD crée et entretient des crises sociopolitiques dans notre pays,
Poursuivant, il insiste : « le CNRD doit écouter les forces vives de la Nation, dialoguer avec les forces vives de la Nation, pour trouver une solution de sortie de crise’’. Il estime que « le CNRD crée et entretient des crises sociopolitiques dans notre pays, à travers le refus de dialoguer avec des acteurs importants de la classe politique et sociale de notre pays, à travers la gestion unilatérale de la transition, à travers les arrestations arbitraires et les détentions arbitraires, à travers un discours belliqueux qui est entouré d’arrogance pour s’adresser aux guinéens. Ce qui ne correspond pas au discours qu’il a tenu au 05 septembre pour rassurer les guinéens. Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes dans une crise majeure et que beaucoup ne mesure pas la portée de cette crise. Déjà, après deux ans de transition, nous sommes dans une durée longue d’une transition« .
Mais pour un analyste politique, qui n’est « pas très sûr que tout le monde chez les FVG a le même objectif, les forces vives devraient privilégier les pressions diplomatiques et faire des propositions concrètes pour l’après décembre 2024, dans le cas où des élections législatives et présidentielle ne seraient pas organisées. Voyez ce qui se passe au Mali avec cette tentative de Assimi Goïta et ses camarades pour repousser l’élection présidentielle. Cellou Dalein, Sidya Touré, etc… doivent s’employer à convaincre la Cedeao, les Nations-Unies, l’Union africaine, l’Union européenne et les États-Unis qu’aussi bien pour la Guinée que le Mali, le Burkina Faso, le Niger et même le Tchad, c’est ne pas accepter de glissement et considérer cela comme des coups d’États. Ils sont en mesure d’imposer de nouvelles autorités de transition dans chacun des pays. Le Niger étouffe avec les sanctions… comme le Mali il y a quelques mois. Disons aux forces vives Forces vives de Guinée, de ne pas compter que sur les manifestations… »
Mamadou Alpha BAH
(*) https://guinafnews.org/les-soupcons-des-f-v-g-quant-a-la-volonte-de-la-junte-de-ne-pas-rendre-le-pouvoir-aux-civils-a-lissue-delections-libres-et-democratiques-se-confirment-de-jour-en-jour/