Contre La sansure

Gestion de la Chambre du Commerce : Les parties recourent à la CRIEF

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Le président de la Chambre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat de Guinée, El Hadj Mamadou Baldé est éclaboussé par des ennuis judiciaires. Il est traduit en justice par des membres de son organisation, pour des présumées malversations financières.

El Hadj Mamadou Baldé avait connu mieux. Porté triomphalement à la tête de la CCIAG (Chambre du commerce, de l’industrie et de l’artisanat de Guinée) il y a deux ans, l’opérateur économique voit sa réputation mise à rude épreuve. Les adversités et autres guéguerres entre son camp et ses adversaires se terminent finalement devant la justice. Le président de la CCIAG, sous le coup d’une enquête depuis des mois, a été inculpé par la Cour de répression des infractions économiques et financières avec Abdourahmane Kaba, Trésorier principal de la Chambre pour « abus de fonction, atteinte d’accès et à l’égalité des candidats dans les marchés publics, les concessions et délégation de service public, détournement de deniers publics, corruption d’agents publics. »

Un juge de la Chambre de l’instruction près la CRIEF estime qu’il y a matière à les poursuivre au vu des éléments en sa possession. Il les place sous contrôle judiciaire, leur interdit de sortir de Conakry, Coyah et Dubréka, leur ordonne à se présenter à la CRIEF deux fois la semaine.

La CRIEF, l’ultime arbitre ?

Ce conflit ne daterait pas d’aujourd’hui. El Hadj Mamadou Baldé, bien qu’élu avec 70 voix sur 126 votants au détriment de Sorel Keïta, n’aurait pas eu de répit. Une partie des élus consulaires, estimant qu’il n’est à même de diriger cette structure, n’ont cessé de fouiner dans sa gestion pour lui trouver la ‘’petite bête’’. Ils n’ont cessé d’alerter sur une gestion « peu orthodoxe » du sieur Baldé.

L’affaire est arrivée d’abord au ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat à travers un mémorandum depuis plus de deux mois. La ministre, Diaka Sidibé n’aurait pas levé le petit doigt : « Il bénéficie du soutien du ministère », accuse un des signataires du mémorandum. Les contestataires ont finalement décidé de porter l’affaire devant la CRIEF. Les incriminés sont soupçonnés d’avoir dilapidé un peu plus de 6 milliards de francs guinéens. Comment ?

Dans la plainte, les frondeurs mettent en avant des dysfonctionnements ‘’graves’’ constatés pendant l’exercice budgétaire 2023 : « Il a été enregistré d’importantes sorties de fonds, sans pièces justificatives et sans respect des procédures prévues en la matière, voire des dépassements de lignes budgétaires. L’examen du rapport de gestion 2023 présenté en 2024 par le bureau consulaire national expose d’importantes dépenses qui ne sont pas justifiées par des pièces présentées à l’assemblée générale, encore moins certifiées par les rapports du contrôleur de gestion de la CCIAG ou de son commissaire aux comptes ».

Ils ne comprennent pas notamment non plus les sommes faramineuses présentées par El Hadj Mamadou Baldé et son trésorier comme celles utilisées pour l’acquisition d’un logiciel de comptabilité (74 889 280 Gnf) ; la rénovation du siège de la CCIAG (1 196 845 722 Gnf) ; le câblage informatiques (471 609 188 Gnf) ; l’achat d’un onduleur 10 KVA (95 799 000 Gnf), entre autres.  « Toutes ces dépenses injustifiées et tous ces dépassements de crédits font la preuve d’un usage des crédits contraire à leur prédestination initiale ou réalisent tout simplement un détournement de deniers publics de la CCIAG », lit-on dans la plainte.

 

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