Grand Prix International Padel ou Festival annuel de bouffonnerie: que les personnalités guinéennes cessent d’être comiques
En se prêtant à la scène bouffonne des marchands d’illusoires Prix, Mamadou Antonio Souaré et Alphonse Charles Wright, proies 2022 et 2023 des arnaqueurs escrocs Ivoiriens, font de la Guinée la risée de l’Afrique. Le Prix Panafricain des Leaders (PADEL) de l’ivoirien Célestin BOUD’HOUX de Nouvelle Vision de l’Afrique (NOV’AFRIQUE), dont il est question, ne prospère qu’en Guinée où il trouve un terrain bien fertile.
Quel crédit accorder à un Prix qui ne repose sur aucun critère sérieux sinon la disponibilité de la naïve victime à verser des espèces sonnantes et trébuchantes à ses bourreaux et à intégralement financer lui-même un dîner de gala budgétisé pour 300 leaders, 200 nominés fictifs et 50 trophées censés le récompenser. Quel Prix ! Peut-on s’exclamer.
» En reconnaissance pour son engagement dans l’organisation du procès du 28 septembre et la promotion de l’Etat de droit », le bouillant Garde des Sceaux Guinéen, Alphonse Charles Wright a été « couronné », le 17 juillet à Casablanca, du « Prix du meilleur ministre de la justice de l’Afrique de l’Ouest » ainsi que du « Grand prix international du mérite et de l’excellence ». En 2022, au même lieu, c’est un autre Guinéen, du nom de Mamadou Antonio Souaré, PDG de SAM-GBM qui s’était comiquement laissé orné et berné par les mêmes escrocs du »Super Lauréat du Prix du Meilleur Manager Africain 2022 au grand prix international Padel 2022 du mérite et de l’excellence ».
Si le ridicule ne tue pas, et même si la Guinée est le pays des cadres les plus démagogues, opportunistes et hypocrites qui soient, il est aberrant que des personnalités de cette dimension ne se donnent pas une seconde de réflexion pour analyser la forme et le contenu des offres qui leur sont soumises ainsi que la moralité des organisateurs.
Aussi loin que remonte l’histoire de ce PADEL, Messieurs Souaré et Wright auraient d’abord cherché à savoir si les archives de NOV’AFRIQUE mentionnent un ministre ou homme d’affaires Ivoirien, Sénégalais, Malien, Togolais, Béninois, Nigérien etc. Pour la simple raison que dans ces pays et tous les autres où l’argent ne tombe pas du ciel, les personnalités publiques ont le sens du discernement et ne se laissent pas abuser par des fainéants qui ont fait le choix d’exister et de rayonner sur la faiblesse d’esprit des uns et la naïveté des autres.
En visite en Côte d’Ivoire, des Chefs d’État sont souvent honorés de couronnes par les rois et notables Ivoiriens dans la pure tradition des villes et villages visités. À partir de là, avec la médiatisation à outrance de ce cirque à clown grâce au phénomène des réseaux sociaux, nombreux sont les Guinéens et intellectuels Africains qui se demandent sur ce qu’apportent ces prix grassement financés par les » récipiendaires » à la Guinée et qu’attendent Messieurs Souaré et Wright, risiblement drapés dans la tenue traditionnelle Atchan avec Canne impériale en main.
Pourquoi ces bruits coûteux sans consistance ? Loin d’être le » meilleur » ministre de la justice d’Afrique de l’ouest comme le prétendent les arnaqueurs de NOV’AFRIQUE, les motifs évoqués pour burlesquement distinguer le ministre Alphonse Charles Wright sont à l’actif du Colonel Mamadi Doumbouya et du CNRD à la rigueur. En effet, c’est au Président de la Transition, seul et à lui seul le droit de revendiquer la paternité de la tenue du procès sur les crimes et viols du 28 septembre 2009.
Il en est l’initiateur, et ce bien avant la nomination de Monsieur Alphonse Charles Wright dans les fonctions de ministre de la justice, Garde des Sceaux. La preuve : malgré les efforts de Monsieur Cheick Sacko, ministre de la justice sous Alpha Condé, le procès n’a jamais pu se tenir par manque de volonté politique de ce dernier par rapport au dossier durant les 11 ans de son règne. C’est cette volonté politique que le Président Mamadi Doumbouya a bien voulu mettre en exergue afin que les conditions soient réunies pour juger les présumés accusés. Est-il besoin de rappeler que depuis le 05 septembre 2021, le département de la justice a déjà connu 2 ministres avant son actuel locataire.
Tous ces 2 prédécesseurs, sous les directives du Président de la Transition, avaient préalablement travaillé sur le dossier avant leur limogeage. Monsieur Alphonse Charles Wright aurait dû intégrer ces réalités et facteurs politiques et refuser fermement une « Couronne » ridicule, qui plus est achetée. Monsieur Mamadou Antonio Souaré, en 2022, aurait été bien inspiré également s’il rejetait un « Sacre » comique puisque simplement impossible face à des milliers de fortunes et investisseurs Guinéens et Africains.
Propriétaire d’aucune unité industrielle connue ou en construction en Guinée et en Afrique, comment Monsieur Souaré, seul universitaire des hommes d’affaires Guinéens, au moment où sa société Guinée Games, la principale source de revenus est privée de sa sève, les constituants de son Éléphant blanc SAM-GBM ( CIS MEDIA, HOROYA, centre de Yorokoguia) improductifs, les employés sans solde depuis des mois, peut-il accepter de se tromper soi-même en finançant un prix bidon de » meilleur investisseur Africain » ?
Débarqué de la Présidence de la Fédération Guinéenne de Football par la FIFA, démis de sa Présidence de l’UFOA Zone A, renvoyé des commissions permanentes de la CAF et de la FIFA, quel mérite peut-il brandir pour justifier le titre de « meilleur dirigeant sportif » du continent Africain ?L’Afrique et le monde regardent la Guinée. Cessons de nous couvrir nous-mêmes de honte avec une telle bouffonnerie qui ne profite qu’à ceux qui se moquent de notre intelligence.
Mohamed CISSÉ
mohamed73@gmail.com