Contre La sansure

Guinée : Cultiver l’Espoir malgré l’Héritage Politique

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Dans l’épaisseur du tissu politique guinéen se tisse une trame complexe, marquée par soixante années de lutte contre la domination coloniale, suivies par des décennies de néocolonialisme. Cette histoire tumultueuse a forgé l’identité collective d’un peuple résilient, dont l’optimisme vacille parfois face aux défis persistants, mais dont l’espoir demeure inébranlable.

La Guinée, comparée à une cocotte-minute, a subi une pression constante pendant la période coloniale, illustrée par le célèbre adage « nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage« . Cependant, cette préférence n’a pas empêché le pays de sombrer dans le néocolonialisme après son accession à l’indépendance. Pendant plus de six décennies, les Guinéens ont lutté pour trouver un équilibre entre liberté et prospérité, tandis que leur histoire, trop souvent écrite dans les larmes, a érodé leur optimisme.

Pourtant, au cœur de cette réalité sombre réside une lueur d’espoir. Les vrais patriotes guinéens refusent d’abandonner cet espoir, malgré les épreuves historiques. Car l’espoir, contrairement à l’optimisme, est une force motrice qui transcende les circonstances. C’est cette croyance en un avenir meilleur, forgée dans le feu de l’adversité, qui continue à guider le peuple guinéen vers des horizons plus lumineux.

Comprendre la distinction entre l’optimisme et l’espoir est essentiel pour saisir la dynamique politique de la Guinée. Alors que l’optimisme repose sur la simple croyance en une amélioration des conditions, l’espoir va au-delà, incarnant la conviction que l’action collective peut effectivement changer le cours de l’histoire. C’est ce courage nécessaire pour entretenir l’espoir qui a transformé la situation humaine à maintes reprises dans l’histoire.

Un exemple frappant de cette transformation réside dans l’expérience post-Seconde Guerre mondiale de nations comme l’Allemagne et le Japon. Malgré leur défaite dévastatrice, ces pays ont su puiser dans leurs réserves d’espoir pour reconstruire et prospérer. En revanche, les peuples africains, y compris les Guinéens, ont souvent préféré l’optimisme après avoir obtenu leur indépendance du joug colonial, ce qui a parfois limité leur capacité à réaliser pleinement leur potentiel.

Aujourd’hui, alors que la Guinée navigue à travers les eaux troubles de la politique et de l’économie, il est impératif de cultiver cet esprit d’espoir. Car c’est l’espoir qui inspire l’innovation, qui encourage la résistance pacifique contre l’oppression, et qui guide les actions vers un avenir plus juste et plus équitable pour tous les Guinéens.

En conclusion, l’histoire politique de la Guinée est une saga de résilience, d’aspiration et de lutte. Malgré les défis persistants et les revers occasionnels, le peuple guinéen demeure un exemple vivant de la puissance de l’espoir. En embrassant cet espoir et en travaillant ensemble avec détermination, la Guinée peut surmonter les obstacles qui se dressent sur son chemin et ouvrir la voie à un avenir radieux pour les générations à venir.
A bon entendeur salut ! D’ici-là, merci de contribuer au débat.

Abdoulaye Sona Bah                                                                                                     USA

Note de l’auteur : Acceptons la pluralité d’idées. Pas d’injures, et rien que d’arguments.

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