Le gouvernement de transition actuel, dirigée par Mamadi Doumbouya et Amadou Oury Bah, n’est que le reflet de démagogues.
Il oppose depuis des mois démagogie, déconsidération de l’intelligence, division, injustice et populisme.
Car il espère que de ce choc jaillissent quelques étincelles, dans un pays où personne ne se sait plus où l’on va ou du moins où on est.
C’est bien logique aussi, car pour savoir où l’on va, où bien où l’on est, il est nécessaire de savoir d’où l’on vient. Car le passé est la rampe de lancement vers l’avenir.
Mais pour le moment nous sommes dirigés par un gouvernement qui ment, qui triche, qui fait recours à la démagogie et à la peur.
Le mensonge est devenu une seconde nature du pouvoir
Le Premier ministre du glissement de la transition politique, Amadou Oury Bah et ses ministres, ces pirouettes politiques sont tellement à fond dans leur projet de confiscation du pouvoir pour le chef de la junte militaire, qu’ils oublient qu’ils vont bientôt se heurter à l’impossible.
Car ces maux sur lesquels sont fondés leur pouvoir notamment le déni de justice, la fourberie, l’imposture, le mensonge, les promesses fallacieuses, la criminalité financière, les exclusions sont des recours très dangereux.
Et la politique actuelle du pouvoir de Conakry n’est que le reflet des démagogues, cyniques. Ce jeu sinistre qui avilit et ruine le peuple de Guinée.
En effet, le mensonge est devenu une seconde nature du pouvoir militaire actuel dans l’art de gouverner.
Et tous ceux qui les accompagnent, notamment les sages, les notables, les ministres, les directeurs généraux, chacun ment au peuple à des degrés différents.
Que ce soit sur la situation sociopolitique actuelle du pays, sur l’état de santé de l’économie du pays, sur la problématique du retour à l’ordre constitutionnel, sur le projet de pillage du minerai de fer du mont Simandou, sur la question des infrastructures routières, sur la production de l’énergie et sa gestion, sur la question des droits de l’homme et des libertés d’expression, ce gouvernement ment tout simplement.
Les pas vers le mensonge, la manipulation de l’opinion publique, le travestissement de la réalité, ils les franchissent parfois sans sourciller.
C’est une équipe gouvernementale qui ne peut pas faire preuve de transparence dans la gestion de la chose publique.
Le faire, signifie lancer une véritable planification démocratique de la transition politique avec l’implication de toutes les forces sociales et politiques du pays. Et ceci doit sans doute conduire à un retour à l’ordre constitutionnel c’est-à-dire le respect de la parole donnée par le chef de la junte militaire Mamadi Doumbouya.
Tout porte à croire que l’idée d’un retour à l’ordre constitutionnel n’est plus à l’ordre du jour.
C’est la raison fondamentale pour laquelle le mensonge politique est de plus en plus une arme de gouvernance au service de cette minorité au pouvoir en Guinée.
Ils veulent par hérédité transmettre à leur militants soudoyés par l’argent du contribuable guinéen, les habitudes de haine, de division de l’ethnocentrisme politique, de la paresse, du mensonge.
À cause de ce projet de confiscation du pouvoir, l’équipe actuelle est prête à introduire l’anarchie, la haine, déranger l’ordre pour que tout devienne brutal et chaotique.
Quel paradoxe pour cet homme qui se voulait libérateur !
Avec ce glissement de la transition politique, ils sont en train de surpasser l’anarchie en instaurant la loi du plus fort, c’est-à-dire la violence, la barbarie.
Et pourtant cette anarchie n’est rien d’autre qu’une sorte d’aveu direct de leur échec.
Car du moment où les lois existantes ne protègent plus l’État de droit contre les menaces, les violences, l’injustice, les kidnappings forcés, l’alternative demeure l’anarchie.
Et contre cette anarchie l’opposition de tous les guinéens soucieux de l’unité des enfants de ce pays doit être profonde.
Car cette équipe gouvernementale ne pense pas à l’avenir de ce pays.
«Elle ne sait pas non plus que l’avenir se prépare, l’avenir se prévoit, l’avenir s’anticipe, l’avenir s’oriente, l’avenir se voit, l’avenir se fonde.
Ce que tu deviendras demain est déterminé par les actions que tu poses aujourd’hui. »
Aissatou Chérif Baldé
Source: https://african-panorama.com/2024/10/18/guinee-quand-un-pouvoir-de-demagogues-ment-au-peuple/