« Il n’y a rien de grave entre la Guinée et la CEDEAO » (Dr. Morissanda Kouyaté)
Le Chef de la diplomatie guinéenne, Dr. Morissanda Kouyaté, invité spécial du Journal télévisé de la RTG, est sûr « qu’il n’y aura pas de sanctions contre nous (la Guinée, ndlr). Parce que nous avons accompli tout ce qui a été demandé par nous-mêmes (…). En tout cas, nous rassurons les guinéens. Concentrons-nous d’abord sur les assises pour que les guinéens se parlent, se pardonnent« .
Soutenant qu’il « n’y a rien de grave entre la Guinée et la CEDEAO », il explique que « l’institution demande quelques points dans les discussions qui sont déjà faites. Il y a eu la libération de l’ancien président [Alpha Condé]. Mais avant ça, il y a eu quelque chose de plus important dès lors que le CNRD et le président de la transition ont constitué un gouvernement 100% civil. C’est une exigence qu’on demande aux autres pays, ici, nous l’avons fait dès le départ. Tous les prisonniers politiques ont été libérés. Ce n’étaient pas des injonctions ou dans l’agenda de la CEDEAO. Mais le CNRD l’a fait« .
Poursuivant, Morissanda Kouyaté rappelle qu’à la demande de la CEDEAO, « l’ancien président [Alpha Condé] a été libéré, le CNT a été mis en place très représentatif. En plus de cela, le président a sollicité et a mis en place les assises nationales. Nous avons tout l’arsenal pour que les guinéens se parlent, que la Guinée soit pacifiée et refondée » et soulignant qu’avec la CEDEAO, « la discussion, c’est seulement au niveau du chronogramme. Pour nous, le chronogramme, c’est pour aller à des élections saines. Pour nous, la transition, ce sont des élections saines dans un pays sain. Pendant qu’on travaille sur le chronogramme, on travaille aussi sur la refondation de ce pays, les soins économiques, sociaux et historiques à apporter à notre pays. Donc il n’y a pas de péril en la demeure (…). Avant même que la CEDEAO ne le demande, les guinéens sont sur le point de se parler, de discuter, de s’entendre et de refonder le pays« .
Il y a des problèmes entre la Guinée et la CEDEAO
Mais pour un observateur, « le Ministre des Affaires étrangères minimise cette affaire de chronogramme or, c’est un volet important des demandes, pour ne pas dire des exigences de la Communauté internationale, la Cedeao en premier. Il faisait partie de la délégation gouvernementale qui a été en décembre promettre un chronogramme avant fin décembre dernier. Mais une fois de retour à Conakry, ils avaient été désavoués par le CNRD. Donc, que Morissanda dise les choses exactement et qu’il arrête ces tromperies« .
Et un autre d’ajouter qu’entre « la Guinée et la CEDEAO, il n’y avait pas que cette affaire d’Alpha Condé. Il y avait également la formation du CNT, mais ce CNT qui a été installé n’est pas celui qui a été proposé. Le dialogue suggéré par la classe politique et encouragé par la Communauté internationale n’est pas accepté par le CNRD. La nomination d’un Médiateur par la CEDEAO n’est pas acceptée par le CNRD du Colonel Doumbouya. Donc, il y a des problèmes entre la CEDEAO et la Guinée. C’est à notre pays de céder… c’est au CNRD et ses accompagnateurs de céder…« .
Mamadou B BAH