« Je ne peux rien vous dire sur ce qui s’est passé » (Me Koundiano)
Interrogé par le confrère africaguinee.com à la sortie d’audience de son client, Maître Sékou Koundiano, avocat de M. Mamadou Sylla ‘Futurelec’ a déclaré : « Je ne peux rien vous dire sur ce qui s’est passé ».
Acheteur du Boeing 737 d’Air Guinée, El-Hadj Mamadou Sylla, détenteur de plusieurs documents prouvant qu’il a régulièrement acquis la compagnie aérienne guinéenne, a passé plus de quatre (4) heures d’horloge dans les locaux de la CRIEF.
Nombre de commentateurs se sont interrogés sur la durée de cette audience qui, selon l’un d’entre eux, « ne vise en réalité que Cellou Dalein Diallo. Parce que, en réalité, quand on examine les documents de la transaction, comme celui de la main levée, la lettre que le Ministre des Finances a écrite et celle du Directeur de l’Unité de privatisation, à propos d’Air Guinée, on ne voit pas pourquoi M. Sylla devrait être de nouveau convoqué… pourquoi on l’a pas dégagé de cette affaire. Cherchent-ils à le convaincre à charger Cellou Dalein ? »
Pour un autre commentateur, « ce dossier est plus simple à traiter que ceux de nombreux autres sous la gouverne d’Alpha Condé entre décembre 2010 et le 5 septembre 2021. La CRIEF ne devrait-elle pas demander à la CENTIF de voir à mieux préparer les dossiers pour pouvoir son travail. Actuellement le Procureur Aly Touré et ses camarades n’ont plus la côte ; on croit qu’ils sont aux ordres du CNRD et de leurs conseillers pour trouver les moyens d’empêcher certaines personnalités politiques de jouir de leurs droits civiques. Cellou Dalein surtout…« .
Maintenant que l’acheteur (Mamadou Sylla) a comparu, on s’attend à ce que le vendeur (l’État) par son Ministre des Finances au moment des faits (Cheikh Camara) se présente devant la barre. « La comparution du vendeur et de l’acheteur devraient en principe déterminer la nécessité de poursuivre ou non le dossier car, le vendeur a attesté que les paiements ont été faits. C’est à lui dire comment les autres paiements ont été encaissés… En tout cas, ce dossier a tout l’air d’être vide, mais l’objectif est politique« , ajoute ce commentateur.
Pour sa part, un cadre de l’ANAD, dont l’UFDG est la colonne vertébrale, estime que « Cellou Dalein Diallo ne devrait se présenter devant cette CRIEF que si des garanties de son intégrité physique sont données par des États de la CEDEAO et l’organisation elle-même. Il n’a rien à voir dans ce dossier d’une compagnie qui n’a jamais été rentable, faute de bons gestionnaires« .