Contre La sansure

Kéamou Bogola Haba a raison, mais pas totalement…

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Jusqu’à tout récemment, il était le Responsable des Communications de l’ANAD et président d’honneur de l’UGDD. Il a mis ces responsabilités et les activités qui vont avec elles entre parenthèse, en raison de divergences de stratégies avec ses camarades. Certains ont estimé que « Kéamou est en train de chercher un décret. C’est pour cela qu’il est parti« .

 

Parlant de la convention du RPG qui s’est tenue hier, à Kaloum, il estime sur son compte Facebook, que le « message que la convention du RPG a passé hier au peuple de Guinée est clair et simple : ‘Nous ne regrettons pas ce qui s’est passé hier sous Alpha Condé et sous notre gouvernance. Si cela est à refaire, nous allons le refaire et avec les mêmes acteurs’. Un véritable défi à nous autres qui étions dans nos cellules exigues de la maison centrale le 5 Septembre 2021« .

 

Pour lui, « la composition du CNRD est naturellement connue. Il s’agit des premiers chefs des composantes Terre, Mer, Air, Nature, Police et Gendarmerie de nos Forces de défense et de sécurité », et que s’il y a une responsabilité morale et juridique du CNRD à assumer, « la première responsabilité incombe au colonel Doumbouya, puis au chef d’état-major des Forces armées et ensuite aux premiers chefs des autres unités qui ont été nommés après le 5 septembre 2021. Par conséquent, je pense qu’il est bon de garder cette unité autour du colonel Mamadi Doumbouya et mettre cette réclamation politique au second plan’’.

 

Mais, poursuit Bogola Haba, « le fait de garantir l’impunité générale aux dirigeants et organisations politiques qui ont politiquement rompu l’ordre constitutionnel et commis des crimes économiques et de sang me pose un sérieux problème, car nous risquons gros en passant un tel message d’impunité politique aux générations futures (…) Nous interpellons la nouvelle génération consciente dans sa diversité à s’unir pour combattre ceux qui ne défendent en club que leurs intérêts et héritages de leurs anciennes gouvernances au lieu de défendre les valeurs qui justifient notre engagement politique contre le 3e mandat dont la moralisation de la gestion publique et de la parole publique« .

 

Pour lui, des acteurs politiques, pour des raisons propres à eux, préfèrent « combattre les jeunes réformateurs du CNRD, au lieu de combattre leurs amis Kassory Fofana et compagnons, à l’origine de notre déclin surtout que certains les finançaient hier dans la clandestinité avec l’argent du citoyen sur nos dos« .

 

Selon un analyste politique, « Kéamou Bogola Haba a raison, mais pas totalement… Connaître l’identité des membres du CNRD ne devrait pas être une condition pour la transition. Ce qui est le plus important, c’est le chronogramme. C’est mettre fin aux décisions unilatérales que prennent ces gens du CNRD, qui se prennent de plus en plus pour des saints, des intouchables alors qu’ils ont des responsabilités dans la dictature d’Alpha Condé. Ils savent que sans eux, il n’y aurait pas eu de bains de sang sous Alpha Condé. Que Kéamou dénonce la classe politique et la société civile, mais qu’il fasse de même quand le CNRD déconne« .

Hamidou BAH

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