LA CEDEAO FAIT DU N’IMPORTE QUOI AU MALI ET EN GUINÉE
Adama Coulibaly et Souleymane Konaté, Coordinateur adjoint de la Cellule de communication de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo étaient les invités de de KanalK pour analyser les décisions prises contre les régimes de transition au Mali et en Guinée.
Pour un observateur, « les opinions publiques guinéennes et maliennes condamnent les décisions de la CEDEAO qui fait du n’importe quoi au Mali et en Guinée. Il n’y a pas que les coups d’États militaires qui sont à condamner. Quand les civils le commettent, comme Alpha Condé l’a fait en Guinée, il faut également condamner. Mais la CEDEAO ne l’a pas fait. Son premier responsable, Jean Claude Kassi Brou, a même dit dit que le rapport de forces étant en faveur de l’ex président Alpha Condé, il faudrait tourner la page. C’est lui Kass Brou, son bras droit Béhanzin commissaire Paix et Sécurité de ce machin de CEDEAO et Mohamed Ibn Chambass, qui représentait l’ONU qui ont aidé le régime déchu à conserver le pouvoir RPG a-e-c« .
Estimant que « les cas maliens et guinéens ne sont pas identiques car, au Mali l’armée a renversé un pouvoir corrompu, en Guinée ce sont les forces spéciales du Colonel Doumbouya qui sont passées à l’action. L’homme, selon des sources concordantes, était devenu une cible à abattre. Il n’a pas attendu de se faire cueillir. Il a pris les devants et a débarrasser le pays du système Alpha Condé. Le peuple a soutenu le coup d’État qu’il a mené le 5 septembre dernier. Au Mali, les forces sociopolitiques ont poussé l’Armée à prendre le pouvoir« .
Souleymane Konaté a souligné que « les guinéens soutiennent le CNRD. Donc la CEDEAO devrait aider les autorités actuelles à organiser une transition qui aboutira aux élections inclusives et transparentes. Ces sanctions, elles ne devraient pas être prises sans évaluer les contextes« .
Mais pour I. S. Baldé, « au Mali, le gouvernement ne me semble pas avoir pris le chemin pour organiser des élections comme cela était prévu dans leur charte de la transition. Il y a aussi cette instabilité dans le Nord du pays. Leur premier ministre devrait éviter le populisme et engager son gouvernement dans la voie de l’organisation des élections. C’est pourquoi la CEDEAO, soutenue par la France, met de la pression sur les dirigeants du pays en adoptant à leur endroit des sanctions. En Guinée, ces sanctions sont hâtives« .
Sortie provisoire de la CEDEAO
Poursuivant, I. S. Baldé estime que « le gouvernement Béavogui devrait éviter le flou et avoir un programme lisible de réalisations au cours des 15 prochains mois. C’est tout ce qui leur est demandé de faire par les guinéens qui, mais dans la liberté, continuent de faire face aux difficultés. C’est également ce que les partenaires économiques et financiers veulent, en demandant à la CEDEAO de mettre la pression sur Colonel Doumbouya et le CNRD pour que le pays connaisse une transition réussie. Moi, j’étais pour une sortie de cette organisation, comme l’a fait la Mauritanie, il y a plus de 20 ans. Une sortie provisoire car, il faut que les Kassi Brou et consorts, qui n’ont aucune légitimité, soient renvoyés pour avoir manqué d’appliquer les directives de l’organisation en matière de démocratie et de gouvernance. Et expliquer que les sanctions sont injustifiables pour le moment. Et que le cas Alpha Condé sera réglé par les autorités qui seront issues des prochaines élections« .
Mamadou Alpha BAH