« La conduite de la transition doit se faire de commun accord entre la forces vives de la nation et le CNRD ».
Pour le Secrétaire exécutif de l’Union des forces républicaines (UFR), formation politique que dirige par l’ancien Premier ministre Sidya Touré, « une transition est dirigée par un consensus. Une partie ne peut pas décider du sort de la nation parce qu’elle a eu les armes et qu’elle a fait un coup d’Etat. Qu’ils arrêtent de penser que le pays leur appartient et qu’ils peuvent décider du sort des guinéens comme ils le veulent« .
Ce proche de Sidya Touré souligne que « le Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD) n’a aucune légitimité pour fixer à lui seul les conditions de déroulement de la transition en cours dans notre pays ». Il juge que « la conduite de la transition doit se faire de commun accord entre la forces vives de la nation et le CNRD« .
A cet effet, il rappelle que « c’est un coup d’Etat qu’ils ont fait. Ils ont pris des armes que nous leur avons données et porté des tenues que nous avons payées. A un moment donné, ils ont défendu un dictateur pour sévir sur nous. On dit que les forces spéciales ont été créées contre les terroristes (…). Elles ont été créées pour mater les citoyens qui manifestaient contre le régime dictatorial d’Alpha Condé. C’était pour nous terroriser« .
Ancien député, Saïkou Yaya Barry estime que « si ces gens ont fait le coup d’Etat, c’est pour faire amende honorable. S’ils ont fait le coup d’Etat, c’est pour se repentir du sale boulot au temps d’Alpha Condé, en rentrant dans les quartiers pour martyriser les populations. Alors qu’ils respectent les guinéens« .
Poursuivant, il indique que « si nous avons demandé un dialogue, c’est pour qu’on s’entende sur la manière à conduire normalement cette transition. Mais ils refusent de dialoguer. Ils refusent le dialogue parce qu’ils ne peuvent pas nous montrer qui sont les membres du CNRD. Est-ce que ce sont des fantômes, des anges ou des djinns ? ils doivent nous le dire. Parce le dialogue se fera entre le CNRD, les partis politiques, les partenaires et la société civile« .
Pour un commentateur, « si les forces vives s’étaient donné la main dès le départ, comme elles le font actuellement, le CNRD les auraient pris plus au sérieux. On a vu des partis politiques, sans aucun poids même si leurs leaders sont connus, à l’image de Lansana Kouyaté, Ousmane Kaba, Faya Millimono, Ousmane Doré dire qu’ils vont accompagner le CNRD, tout comme des organisations sociales contrôlées par Dansa Kourouma. C’est eux qui poussent la junte à commettre des erreurs. C’est malheureux car si des élections transparentes sont organisées, ces gens vont disparaître de la scène politique« .