La Corruption et la déliquescence des valeurs dans « l’État Imaginaire » (Par Nabbie Ibrahim)
Les scandales de détournements de deniers publics se succèdent, éclatent très souvent au grand jour, mais dans l’impunité, parfois dans l’indifférence générale. Hélas !
Les institutions et les administrations les consacrent, les amplifient, et tranquillement la vie continue au grand dam, au détriment d’une population pauvre et démunie en majorité.
C’est l’impunité institutionnalisée, car rien ne sera élucidé ni sanctionné.
Ainsi va notre « État imaginaire ».
La corruption y est partout présente, sous toutes les formes ; elle devient la norme, car elle n’est plus cachée, se fait avec ostentation et, parfois même, avec arrogance et morgue.
Tu seras considéré de paria, de « maudit » par ton entourage même si tu ne voles point et ne l’affiches pas par l’achat de nouveaux habits, l’acquisition de voitures rutilantes et de nombreuses maisons, l’octroi de nouvelles épouses et l’exercice de voyages et excursions avec des maîtresses, notamment à Dubaï le lieu à la mode, « the place to be ».
La corruption sape, inéluctablement, le fondement, le soubassement de notre société, de nos valeurs humaines et morales, de l’éthique et même de la religion.
La prévarication est l’œuvre des gouvernants, leurs affidés, acolytes et complices. Cette corruption, cet avilissement des mœurs contribuent à leur long maintien au pouvoir au détriment du développement du pays, d’un bon et performant système éducatif, d’équipements structurants , à l’encontre de l’épanouissement des populations, et surtout de la cohésion sociale.
Pour mettre fin à la concussion, à l’effondrement de nos valeurs humaines et morales, il faudrait inexorablement que l’exemplarité vienne du sommet de l’Etat.
Par opiniâtreté et détermination Jerry RAWLINGS (1947-2020), surnommé « Jésus Junior », y est parvenu au Ghana.
Pourquoi n’y arriverons-nous pas dans « l’Etat imaginaire » ?
NABBIE IBRAHIM « BABY » SOUMAH