La dernière chronique de Jean-Baptiste Placca sur RFI: les hommages des confrères et auditeurs en Afrique
Ce samedi, Jean-Baptiste Placca, le chroniqueur à la voix paisible et aux analyses percutantes de l’actualité du monde, fait ses adieux à RFI après plus de 20 ans de service. De Lubumbashi, ses fans expriment leur émotion et saluent en même temps une voix qui décryptait le monde avec passion et justesse.
Didier Makal, journaliste et enseignant à l’université de Lubumbashi, en République démocratique du Congo, est l’un des fidèles auditeurs de cette voix grave sur RFI. Les chroniques de Jean-Baptiste Placca vont lui manquer, confie-t-il à notre correspondante, Denise Mahého.
« La chronique de Jean-Baptiste Placca, je ne la rate pas les samedis quand je suis à la maison. À mes débuts, quand j’écrivais encore dans ‘’L’opinion’’, je voulais faire comme lui. Et à la radio, sa voix douce, avec une certaine lenteur, ajoute un plus au mystère sur la personne. »
Selon d’autres auditeurs de Lubumbashi, avec ses chroniques, Jean-Baptiste Placca leur permet de comprendre les dessous de l’actualité. « Jean-Baptiste Placca se distingue par la hauteur de son impartialité, donnant ainsi à ses chroniques une neutralité exemplaire, nous explique Andy Tshilombo, directeur du centre culturel Éveil Promotion. Personnellement, après son audition, j’ai un coup de projecteur sur les temps forts dont les méandres politiques, économiques et historiques m’échappent. »
Pendant plus de deux décennies, ce chroniqueur a accompagné les mutations du monde. Et il décrypte l’actualité sans crainte, estime Paul Nyandwe, un autre fidèle auditeur. « C’est un homme qui s’attaque aux dérives, quelle que soit la personne ou la société qui le produit, quel que soit le continent, quelle que soit la race. Ses chroniques montrent en fin de compte que l’humain est le même. »
Les auditeurs congolais de Jean-Baptiste Placca gardent en mémoire un homme à la fois élégant et percutant dans ses analyses.
Et au Gabon, de Lébamba à Libreville
Jean-Jacques Jarele Sika est animateur de la radio Malebé FM, une radio partenaire de RFI située à Lébamba, dans le sud-est du Gabon. Grâce à cette radio communautaire, les chroniques de Jean-Baptiste Placca sont écoutées dans cette zone rurale, affirme l’animateur, au micro de notre correspondant, Yves-Laurent Goma. « Jean-Baptiste Placca, c’est d’abord une plume puissante et saisissante, et aussi un patrimoine qui a encore beaucoup de choses à transmettre à cette nouvelle génération de journalistes... »
Dans sa voiture comme dans sa chambre, Omer Madzou, enseignant et proviseur au lycée Raymond Bouka de Libreville, affirme être un fanatique de la plume de Jean-Baptiste Placca. « C’est un chroniqueur talentueux qui sait critiquer, analyser, montrer au public les travers des gouvernants. Son travail est objectif, scientifique ! »
Étoile montante des politologues gabonais, Michel Esso soutient que les analyses de Placca sont pour lui une véritable source d’inspiration. « Je dirais de lui qu’il est un guerrier contre les fossoyeurs de la démocratie, c’est un militant panafricaniste convaincu, une voix qui a porté à elle seule l’Afrique pendant toutes ses années passées à RFI. »
À Libreville, Jean-Baptiste Placca va laisser un souvenir indélébile dans la mémoire des intellectuels âgés de plus de 40 ans qui comptaient parmi ses plus fidèles auditeurs.
L’hommage d’Apollinaire Mewenamesse: « l’homme est exceptionnel »
Admiratif, le directeur de publication de l’hebdomadaire togolais La Dépêche rend hommage à un journaliste rigoureux qui l’a marqué au fil des années par son travail. Il souhaite qu’après autant d’années de travail à l’extérieur, Jean-Baptiste Placca vienne mettre son talent au service de la jeune génération qui balbutie en Afrique.
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