L’après-transition, c’est sans Doumbouya
Tous ces événements sociopolitiques heureux ou malheureux actuels qui ont des répercussions sur la viabilité de l’Etat et donc la quiétude sociale sont liés aux procès d’intention injustifiés dans lesquels beaucoup d’entre nous perdent le clair de leur temps à développer dans les couloirs des institutions de la République ou les salons politiques de gauche et de droite sans tenir compte des déclarations officielles qui engagent la responsabilité personnelle du chef de la junte au pouvoir.
Soit dit en passant, son silence coupable autour de ces multiples procès d’intention rappelle le fameux «si je veux, si ne veux pas» formulé en 2009 par le capitaine Moussa Dadis Camara de l’ex-Cndd (Conseil national pour la démocratie et le développement). Vous et moi savons que Doumbouya a la chance du quadra. Il a de l’ambition pour ce pays mais il manque d’expérience politique. C’est pour cela que nous lui conseillons de tenir parole, de suivre la voie du Capitaine Rawlings ou du Général Maada Bio s’il souhaite s’essayer un jour à devenir un caïman dans notre marigot politique.
Notre souhait est qu’il ne se trouve pas confronté à un cas de conscience en tentant de passer «un jour de plus à l’issue des vingt-quatre mois de la transition» ce 31 décembre 2024. Parce que, son ministre Ousmane Gaoual Diallo l’a si bien réitéré, il «a donné sa parole au peuple de Guinée». Par-dessus le marché, il s’est engagé, le 21 février 2023, à « organiser bien sûr la transition, mais (à ne pas faire partie) de l’après-transition. Pour nous, c’est clair et ça doit l’être ». Ou bien sommes-nous devenus oublieux?
Par Alpha Abdoulaye Diallo
in Le Populaire du 2 décembre 2024