Hier, dans un communiqué, Dr. Dansa Kourouma, président du Conseil National de la Transition, Dr Dansa Kourouma, un des principaux artisans de la transition, a convoqué les conseillers nationaux à une plénière devant se tenir dans quelques heures ce mercredi 16 août 2023, dans la salle de l’hémicycle du palais du peuple.
Il s’agira, selon le président du CNT de « la présentation du document de programmation budgétaire pluriannuelle 2024-2026 par les départements concernés« .
Pour Rafiou Sow, président du PRP, formation politique membre de l’ANAD, « cette junte militaire n’est pas prête à céder le pouvoir de si tôt. Autrement, pourquoi préparer un budget pluriannuel 2024-2026, alors que le 1 er janvier 2025 le processus de la transition, donc leur mandat sera déjà échu« .
De l’avis d’un analyste politique, « il y a des actes qui sont annonciateurs de la volonté du pouvoir, c’est-à-dire le CNRD, son gouvernement et son CNT de confisquer le pouvoir. Le CNRD se démasque de plus en plus. Après avoir remplacé les dirigeants communaux par des délégations spéciales, ils veulent maintenant nommer les responsables des quartiers et des districts. . Le problème pour les démocrates guinéens, c’est que les forces vives qu’ils soutiennent se trompent le plus souvent de stratégies. Le refus de leurs dirigeants de prendre part au Cadre de dialogue (24 novembre au 15 décembre 2022) n’était pas stratégique. Le groupe des Lansana Kouyaté, Bah Oury, Faya Millimono et consorts est bien placé pour critiquer la conduite de la transition et faire des propositions … »
Redresser, rectifier la transition
Avis partagé par un cadre de la diaspora établi aux Etats-Unis, qui échange depuis plusieurs années avec le président de l’UFDG et de l’ANAD, Cellou Dalein Diallo, qui estime que « les forces vives doivent présenter un programme de redressement ou de rectification de la transition. Tout va mal dans le pays et sans l’aide de la communauté internationale, rien ne pourra changer. Les manifestations produisent quoi ? Le FNDC est né en 2019, quand l’ex président s’est lancé dans son projet de coup d’État constitutionnel pour s’octroyer un troisième mandat de six (6) ans. D’octobre 2019 à mars 2020, il y a eu combien de manifestations meurtrières ? Cela a-t-il empêché Alpha de réaliser son 3ème mandat ? Si Cellou Dalein Diallo n’avait pas accepté d’aller à l’élection présidentielle du 18 octobre, qu’il a incontestablement gagnée, croyez-vous qu’Alpha Condé n’aurait pas continué sa gouvernance tranquillement ?« .