Le CNRD tue la démocratie en Guinée
Depuis son avènement par un coup de force au matin du 5 septembre 2021, le peuple de Guinée, qui espérait une transition démocratique et apaisée, balance dans une dictature féroce et impitoyable qui écrase tout sur son passage.
Dès les premières heures de cette transition, un acharnement contre les deux les plus grandes figures de l’opposition, à savoir les Présidents Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, ont été expropriés de leurs résidences respectives en dehors de toutes procédures judiciaires et contraints à l’exil il y a de cela 3 ans, une première depuis l’avènement de la 2ème République.
La dissolution du FNDC et l’interdiction des manifestations politiques en 2022 était un autre tournant inquiétant de notre jeune démocratie. Nous avons vu une répression des manifestations politiques ayant fait des dizaines de morts et blessés, et plusieurs manifestants croupissent en prison sans aucun procès. Le seul crime est d’avoir exigé le respect des engagements du CNRD par rapport à la marche de la démocratie.
Nous avons également vu la fermeture des médias privés critiques du système en place, avec la complicité de la HAC dirigée par le doyen Yacine Diallo. C’est un grand prédateur de la liberté des médias. Suite à ces fermetures, des dizaines de journalistes sont au chômage et le pouvoir continue à recruter en coulisse certains patrons de la presse par la stratégie de l’usure. Du kidnapping aux enlèvements pour tortures des figures de la société civile.
Dans la nuit du 9 juillet 2024 , les responsables du FNDC, à savoir : Oumar Sylla alias Foniké Menguè et Billo Bah, ont été kidnappés et envoyés à un endroit tenu secret par le régime du CNRD.
Cette opération a été suivie en octobre de la même année par l’enlèvement de Sadou Nimaga et du journaliste Habib Marwane Camara en début du mois de décembre. Sans oublier l’arrestation arbitraire du leader de Model suivie de sa condamnation ferme de 2 ans de prison et les enlèvements et tortures d’Abdoul Sacko, coordinateur du forum social de Guinée, et de Maître Mohamed Traoré ancien bâtonnier de Guinée .
Aujourd’hui, le peuple est martyrisé et pris en otage par la peur de la répression, et se soumet au dictat du système pour survivre.
Apparemment, une grosse faute de la part de la junte. On n’étouffe pas la démocratie et l’état de droit en plein 21ème siècle, le mur de Berlin n’a pas résisté face à la dictature du communisme, ce n’est pas le CNRD qui résistera et la vraie opposition au système, c’est la guerre des clans à l’interne qui mettra fin au régime.
