Contre La sansure

Le Colonel et les promesses oubliées : De l’espoir à la désillusion

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Comme le dit le proverbe africain, « Les paroles sont comme des œufs : si elles tombent, elles se cassent. » Avec le recul, nous nous remémorons ces déclarations du Colonel du 5 septembre 2021, empreintes d’une sincérité apparente et dépourvues d’ambitions malveillantes. Ces mots avaient uni une nation tout entière, suspendue à des promesses de justice et de refondation.
Ce même colonel, nous l’avons vu accomplir des gestes symboliques forts. Son recueillement au cimetière de Bambeto résonnait avec la sagesse du philosophe sénégalais Alioune Diop : « La mémoire des morts est le miroir de notre conscience. » Sa promesse était claire : « Plus jamais les nôtres ne seront enterrés pour des raisons politiques. » En honorant également les sépultures du Président Ahmed Sékou Touré et du Général Lansana Conté, il incarnait cette maxime akan : « Le présent s’enracine dans le passé pour préparer l’avenir. »
L’ouverture vers la diaspora guinéenne reflétait cette pensée de Léopold Sédar Senghor : « L’universel, c’est le local moins les murs. » Les actions initiales étaient prometteuses : libération des détenus politiques, organisation d’une concertation nationale, et mise en place des Assises nationales sous le thème « Vérité et Pardon ». Comme le dit un proverbe peul : « La vérité est comme l’eau pure, elle trouve toujours son chemin. »
La création de la CRIEF et le lancement des procès du 28 septembre 2009 semblaient concrétiser cette parole de Thomas Sankara : « Sans justice, il n’y a pas de progrès social possible. » Le refus initial du culte de la personnalité rappelait cet adage bambara : « Même le plus grand des arbres commence par être une graine. »
Hélas, comme le souligne un proverbe mandingue, « Le pouvoir est comme un œuf : quand on le serre trop fort, il casse ; quand on le tient trop légèrement, il tombe. » Les promesses se sont érodées. Comment expliquer la banalisation de la vie humaine, les disparitions forcées, la restriction des libertés ? Amadou Hampâté Bâ nous avertissait : « Quand le pouvoir prend le pas sur la sagesse, la société marche sur la tête. »
Mon général, un proverbe mandingue souligne: « Le pouvoir est comme un œuf : quand on le serre trop fort, il casse ; quand on le tient trop légèrement, il tombe. »
Mon Général, votre trajectoire évoque ce proverbe wolof : « Ce n’est pas la chute qui est dangereuse, c’est l’atterrissage. » Les mouvements de propagande que vous soutenez aujourd’hui, ces soudains soutiens d’anciens ministres, rappellent cette sagesse malinké : « Le scorpion ne change pas sa nature même dans un pot en or. »
Comme le disait Nelson Mandela : « Le véritable test de notre engagement envers la liberté n’est pas notre attitude face à ceux avec qui nous sommes d’accord, mais notre attitude face à ceux avec qui nous ne sommes pas d’accord. »
À ce stade critique, seul Dieu peut vous guider vers le chemin de la rédemption.
La refondation ne doit pas devenir le masque de l’autoritarisme. Selon un proverbe africain : « Quand tu ne sais plus où tu vas, regarde d’où tu viens. » Il est encore temps de revenir aux principes fondamentaux qui ont marqué votre arrivée au pouvoir. Comme le rappelle un sage dogon : « Le pouvoir n’est qu’un prêt que le peuple fait à ses dirigeants. »
Que vive la République, dans l’esprit de cette sagesse africaine : « Une nation qui oublie son passé n’a pas d’avenir. »

Abdoul Karim Diallo

« Sεbεya ye tiɲε sira ye »

(La vérité est le chemin de la droiture)

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