Contre La sansure

Le Ministre de la Justice, Charles Wright, a plagié l’ex président Jacques Chirac.

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Le 11 janvier 2002, à Paris (France), le président Jacques Chirac, dans son discours sur le besoin de la justice, des Français, le budget de a justice, le dysfonctionnement de la justice en France, la responsabilité des magistrats, la réforme de la procédure pénale et les difficultés de sa mise en œuvre et la protection de la présomption d’innocence, avait notamment dit :

« La justice ne peut être une institution lointaine. Elle est la quintessence même du service publica qui se doit être plus efficace qu’aucun autre, car aucun autre n’est fondé à intervenir si profondément au cœur des difficultés personnelles de tous ordres rencontrées par les Français. La justice est à la fois le rempart de leurs droits et la gardienne de leurs libertés, dont elle doit faire aussi respecter les limites« .

Sans le citer, Alphons Charles Wright, devenu Ministre de la Justice en Guinée, reprend, mot pour mot, le texte de l’ancien président français, en ne remplaçant que « Français par guinéens« , souligne un observateur,

Pour cet observateur, « ce texte-là procède d’un plagiat. Il est extrait du discours du Président Chirac tenu à l’Élysée le 11 janvier 2002 sur « le besoin de justice des Français. (…) Si cette page n’est pas administrée par le Ministre lui-même, il devra dire à celui qui la gère de citer l’auteur du texte cité. Il devra le faire autant de fois qu’il rapportera un discours, une production écrite, d’un autre. (…)

Poursuivant, il indique que « l’exemplarité est une vertu que les hauts cadres ne devraient pas perdre. Celle-là, chez eux, ne se mesure pas à la même aune, comme chez les citoyens ordinaires. Sous d’autres cieux, cela vaudrait démission« .

Rappelant que « de nombreux candidats au Baccalauréat de cette année ont été condamnés pour avoir triché, ce qui est moins grave que le plagiat, surtout de la part d’une des plus importantes personnalités politiques« , un analyste politique se demande « quel sort sera réservé au Ministre Wright, pas seulement parce qu’il a plagié, mais également son conflit avec l’Association des Magistrats. Sa décision inutile de dissoudre le FNDC ou encore celle de donner des injonctions à des procureurs dans différents dossiers reliés aux libertés de manifester… en tout cas, les décisions du Ministre Wright ont donné une très mauvaise publicité au gouvernement guinéen« .

Poursuivant, cet analyste estime que « la question qu’il faudrait maintenant se poser est celle de savoir si le Ministre va présenter sa démission ou s’il va attendre qu’on le démette. De toutes les façons, les casseroles qu’il traîne commencent à être nombreuses. Il ne sera plus la vedette du gouvernement, le chouchou du Colonel Doumbouya ».

Brehim Ould MAHMOUD 

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