Ce n’est pas à Bazoum de capituler, c’est aux putschistes de se rendre !
Le Général Aboudrahmane Tchiani, tente, désespérément, de perpétrer son coup d’Etat contre le peuple du Niger qui, faut-il encore le rappeler aux amnésiques impénitents, s’est exprimé librement dans les urnes pour choisir son Président de la République.
En Démocratie, la souveraineté populaire, est l’apanage des élections. Elle ne se mesure pas dans la rue ni ne peut être l’affaire d’élites corrompues aux visées mercantilistes et douteuses. C’est donc de vouloir déplacer le problème que d’invoquer l’indépendance nationale pour légitimer et excuser des putschistes montrés du doigt par tous. Il ne sert à rien de se triturer les méninges ou de se retrancher derrière des artifices pour désigner des coupables du naufrage nigérien, en cours, par la faute d’une poignée d’individus sans scrupules ni morale .
Avant qu’une junte bornée et poisseuse n’entre par effraction au palais, le Niger et son peuple, ne connaissaient pas de pressions intérieures, encore moins de menaces étrangères. La vérité est que personne au Niger et à l’étranger ne veut accepter le fait accompli d’une prise illégale de pouvoir, encore moins, se soumette au bon vouloir de soudards qui n’ont pas vocation à gouverner, ne montrent aucune aptitude à gérer un État. Le Président Macron, la communauté internationale, la CEDEAO, refusent d’abandonner les Nigériens, à leur triste sort, de plier devant une junte qui veut mettre le Niger en coupe réglée.
Au risque d’être condamné par l’histoire pour non assistance à un peuple en danger ou de passer pour des complices passifs du démantèlement du Niger, les Chefs d’Etat et de gouvernement du monde, ensemble, ont décidé de libérer, par tous les moyens, le Niger des griffes de militaires prédateurs. C’est tout à l’honneur des dirigeants engagés dans ce combat du bien contre le mal, de la démocratie contre l’autocratie, de l’ordre contre l’anarchie. Quand on voit dans quelle tragédie d’autres militaires de la trempe de ceux du Niger ont plongé leurs pays, en l’occurrence, le Mali et le Burkina, il y a urgence à agir pour que les Nigériens ne tombent pas à leur tour dans la spirale de l’insécurité, ne vivent pas dans le cauchemar des violences meurtrières, à répétition. Ce n’est pas une question philosophique ni de dialectique, c’est de la survie de toute une nation, en tant qu’entité souveraine et libre, dont il s’agit.
Senghor, parce qu’on ne peut revendiquer l’identité et la spécificité africaines et avoir pour références, des penseurs d’une civilisation qu’on répugne, a bien prévenu que ‘ l’émotion est nègre’´ pour expliquer que beaucoup d’Africains se laissent abuser par le cœur et leurs instincts grégaires que de se fier à leur raison ou d’écouter leur conscience aiguë. C’est pourquoi dans la crise nigérienne, quelques personnes égarées et des esprits chagrins tentent vainement de défendre l’indéfendable, feignent d’oublier que l’opinion n’est pas dupe pour croire que le Président Mohamed Bazoum, victime d’une cabale odieuse, devrait s’allier, s’aliéner aux putschistes afin d’enterrer la Démocratie au Niger.
Un démocrate qui devrait se mettre à genoux devant des oppresseurs, un patriote invité à livrer son pays à des marginaux, apatrides, voilà le délire que l’ivresse du pouvoir provoque, les divagations entraînent, la collusion d’intérêts inspire. Somme toute, une inversion de rôles et de valeurs que seuls des opportunistes et conjurés osent avancer et soutenir à ce stade où le rouleau compresseur de la communauté internationale ne laisse aucun autre choix aux putschistes que de partir ou périr. Comme il faut du tout pour faire un monde…
En tout cas, la question de la légitimité est depuis longtemps tranchée, car tout le monde, à commencer par les putschistes, aujourd’hui, désemparés, sait qui est l’élu du peuple nigérien. S’il est vrai que le peuple, est le véritable dépositaire de la souveraineté, on ne peut lui opposer un coup de force en se réclamant de lui, ni le draguer en dehors du suffrage universel.
Ce n’est pas l’exaltation de penchants populistes et xénophobes ou des diatribes insipides à l’encontre de dirigeants démocrates et respectables, de peuples amis dans la posture de conscience du monde et de gardiens de la Démocratie qui ébranleront des convictions fortes ou feront abdiquer Mohamed Bazoum qui, seul , jusqu’à nouvel ordre, a reçu mandat des Nigériens au nom desquels tout le monde veut parler, à tort et à travers, à cause d’une cécité intellectuelle et d’une infirmité morale, ô combien, pathétiques. Jamais, Tchiani et sa clique ne seront fréquentables, aux yeux du monde. Ils ne seront pas reconnus comme interlocuteurs ni dirigeants légitimes du Niger, sous leur férule.
Les putschistes ont intérêt à se rendre avant d’être défaits comme leurs rares partisans et soutiens intéressés sont appelés à se ressaisir. Tous, risquent d’être jetés dans la poubelle de l’histoire, non sans avoir été honnis et livrés à la vindicte populaire, impitoyable et sans appel. La souveraineté ne signifie pas de faire n’importe quoi, de s’accommoder de n’importe qui ou de souffrir du diktat des imbéciles.