Le Scandale de l’Or Manquant de la BCRG à Dubaï: Un hold-up à ciel ouvert
Un scandale retentissant secoue actuellement la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) concernant des quantités d’or manquant. Ce dossier, qui a pris de l’ampleur ces dernières semaines, soulève de nombreuses interrogations sur la gestion des ressources aurifères du pays.
Selon des experts, cet or ne serait pas réellement disparu, mais serait plutôt impliqué dans des pratiques de trading complexes. Ce n’est pas la première fois que la BCRG se retrouve au cœur d’une telle controverse, une affaire similaire ayant déjà eu lieu sous l’ère de l’ancien gouverneur, Lounceny Nabé.
Karamoko Kaba : Un Nouveau Gouverneur, des Anciens Problèmes
L’actuel gouverneur de la BCRG, Karamoko Kaba, se retrouve dans une situation délicate. Contrairement à ce qui a été rapporté précédemment, il n’a pas signé d’acte de trading depuis son arrivée à la tête de l’institution. Au contraire, il hérite d’une situation complexe, marquée par des pratiques douteuses qui ont perduré sous ses prédécesseurs. La question se pose : comment la BCRG a-t-elle pu en arriver là, et quelles mesures seront prises pour éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir ?
Le Silence de la Société de Raffinage à Dubaï
Du côté de la société de raffinage basée à Dubaï, le silence est assourdissant. Des sources proches du dossier confirment que la BCRG dispose d’un compte ouvert où son or est censé être placé. Cependant, la disparition de 4 tonnes d’or soulève des doutes. À l’heure actuelle, environ 3,5 tonnes sur les 4 tonnes déclarées manquantes auraient été récupérées, mais cela ne fait qu’ajouter à la confusion. L’enquête ouverte à Conakry s’étend désormais aux relations entre la BCRG, les milieux d’affaires locaux et les liens avec le raffineur.
Le Transport de l’Or : Un Système Sous Surveillance
Pour rappel, la Guinée exporte son or brut pour le faire raffiner à Dubaï avant de le rapatrier à Conakry. Le transport est assuré par Brink’s via MSS Security, une société dirigée par l’homme d’affaires Yacoub Sidya. Les documents de transport, y compris les manifestes et les contrats, sont validés par les douanes tant au départ qu’à l’arrivée. Une source proche du dossier indique que si un manquement existe, il se serait produit à l’arrivée, ce qui soulève des questions sur l’efficacité des contrôles douaniers.
Yacoub Sidya : Un Acteur Clé dans l’Affaire
Yacoub Sidya, qui est en phase de finalisation d’une raffinerie à Conakry, a rapidement répondu aux enquêteurs guinéens, malgré son absence du territoire lors de l’éclatement de l’affaire. Son rôle dans cette affaire est crucial, et il est impératif que les enquêteurs examinent de près ses relations avec la BCRG et les autres acteurs impliqués dans le processus de raffinage et de transport de l’or.
KPMG et la Certification des Comptes
En parallèle, des révélations inquiétantes émergent concernant le refus de la firme KPMG de certifier les comptes de la BCRG pour l’exercice 2023. Ce refus soulève des questions sur la transparence et la rigueur de la gestion financière de l’institution. Les spéculations vont bon train, et la population guinéenne attend des réponses claires et des mesures concrètes pour restaurer la confiance dans les institutions financières du pays.
Vers une Éclaircissement?
Alors que l’enquête se poursuit, les interrogations persistent quant à la gestion de l’or par la BCRG et les implications de cette affaire sur l’économie guinéenne. Les autorités doivent agir rapidement pour clarifier la situation et garantir que les responsables soient tenus pour compte. La population mérite des réponses et des assurances que les ressources naturelles du pays sont gérées de manière transparente et responsable. Dans un contexte où la Guinée cherche à renforcer sa position sur le marché mondial de l’or, il est crucial que des mesures soient mises en place pour éviter que de tels scandales ne se reproduisent à l’avenir.
Barkindo Bah/Lejour.Info