Contre La sansure

Le vent, le soleil et la Guinée !

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Une légende, je ne sais de quel pays, raconte une bataille entre le vent et le soleil concernant un voyageur. Je l’ai lu il y a si longtemps que je ne me souviens plus d’où. Mais voici l’histoire comme je m’en rappelle.

Un voyageur en route pour son village fût choisi par le vent et le soleil pour un pari .  Qui va lui faire enlever son manteau ?  Le vent y est allé en premier.  Il a soufflé comme un ouragan.  Le voyageur a continué à resserrer son manteau sur son corps très fermement.

Le soleil dit au vent, c’est mon tour. Le vent accepta. Progressivement, le soleil a envoyé des rayons qui ont chauffé le voyageur qui a finalement enlevé  son manteau parce qu’il avait chaud.

Cette légende m’est revenue à la mémoire hier quand j’ai lu, sur des sites guinéens, deux choses qui m’ont étonné.  La première est que l’équipe du vent est passée à la primature pour dire qu’elle offre plus que le soleil.  La deuxième chose est que la Guinée a besoin d’un demi-milliard de dollars ($ 500,000,000.00 ) américains pour organiser le processus administratif de la transition.

Vraiment ? 

Qu’est-ce qui nous arrive ? L’effort de nos religieux a supplémenté le premier dialogue.  Les rencontres actuelles sont prometteuses et pourraient aboutir à un dialogue franc et inclusif.  Pourquoi le vent continue à souffler ?  Dans un relais de deux cents mètres, l’équipe du vent doit passer le bâton au soleil et prier pour la victoire de l’équipe Guinée. Ils ont fait leur part.

Notre « Elite » de « Batoulas » ou mieux de « Cardinal de  Richelieu [1]»  doit cesser de penser qu’une avancée vers la paix et le dénouement de la crise ne comptent pas si nous passons le bâton.  Avec tout le respect que nous devons à la première équipe, elle a fait sa part.  C’est le temps de laisser aux religieux de faire leur part, sans interférence.  Le pays en a besoin. J’espère que Dr. Bernard Goumou en a connaissance et conscience.

Quant aux ressources nécessaires identifiées par le Ministre de l’administration, selon certains sites guinéens, si l’information est réelle et correcte, nous devons dès maintenant commencer à imprimer des billets de banque. Qui va nous donner cet argent ?  Un pays souverain comme la Guinée a certainement le droit et la capacité d’imprimer sa monnaie sans tenir compte de la communauté internationale.

Cependant, cette démarche pourrait engloutir notre économie.  Un demi-milliard de dollars américains revient à environ 15 millions de dollars par préfecture. Avec cet argent, nous pouvons construire des écoles avec des bancs, payer des instituteurs et institutrices pour éduquer nos enfants, refaire nos routes et construire des dispensaires à travers tout le pays, et peut-être construire cinq hôpitaux dans nos diffèrent gouvernorats.  Nous pouvons même designer quatre famille royale avec rotation chaque cinq ans.

Comme l’adage le dit:  Ah folie,  quand tu nous tiens !

Le vent a déjà soufflé.  C’est le tour du soleil.

Dr Abdoulaye Bah

Professeur d’Université aux États Unis, Ret.
Ancien chef de Chaire du Département des Sciences Sociales et Comportementales
Université de Lincoln
Jefferson City, Missouri USA

[1] un porte-parole de la politique de puissance, de l’idée de raison d’État et du droit des dirigeants à l’obéissance inconditionnelle de leurs sujets.

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