Les bandits à col blanc enfin démasqués
Quand la justice de Dieu tarde à agir, c’est qu’elle est partie chercher le bâton pour châtier les coupables. Le 15 janvier 2024, j’ai publié un article intitulé « Transition ou braquage : plus d’un milliard de dollars du régime bloqué à Dubaï (*)».
Cet article dénonçait un détournement de fonds impliquant des bandits à col blanc : Karamo Kaba, gouverneur de la Banque centrale, et Moussa Cissé, ministre de l’Économie et des Finances au moment des faits, aujourd’hui directeur général de la SONAP.
Ces deux sangsues prédatrices de l’économie sont à l’origine de l’inflation et ont mis à genoux l’économie guinéenne par des actes ignobles et gravissimes.
Moussa Cissé et le gouverneur de la Banque centrale ont imprimé en secret des billets de plusieurs milliards et les ont injectés sur le marché.
Une partie de cette somme a été bloquée à Dubaï. Malgré leurs nombreux voyages aux Émirats, leurs arguments n’ont pas convaincu les autorités pour qu’ils puissent récupérer cette somme gigantesque.
Aujourd’hui, Moussa Cissé refuse de rentrer au pays, malgré l’insistance du général Amara, qui l’a même suspendu pour insubordination.
Ces mêmes individus continuent à détourner des milliards à la SONAP, en complicité avec certaines banques primaires et des cambistes.
Lorsqu’il veut acheter du carburant, Moussa Cissé a besoin de devises à la Banque centrale. Le gouverneur remet alors les devises à un cambiste tout en prétendant officiellement qu’il manque de devises.
La SONAP se tourne donc vers le cambiste, qui a reçu 80 millions de dollars du gouverneur, et achète les devises à un prix légèrement supérieur à celui de la Banque centrale.
Si le taux de la Banque centrale est de 8 000 francs guinéens, le directeur général de la SONAP paie 9 000 francs au cambiste, empochant ainsi 1 000 francs par dollar.
Sur 80 millions de dollars, cela représente plus de 30 milliards de francs guinéens que ces deux bandits à col blanc se partagent à chaque opération d’achat de carburant.
Ce sont les mêmes corrompus qui ont acheté des carburants toxiques à vil prix, empochant des millions de dollars. Ce carburant a endommagé nos véhicules. »
Lorsque j’ai publié l’article sur les milliards bloqués à Dubaï, les deux prédateurs, Moussa Cissé et Karamo Kaba, ont d’abord tenté de me soudoyer pour que je retire l’article.
J’ai refusé. Le même jour, le lundi 15 janvier, ils ont porté plainte contre moi, et le 17 janvier, la HAC m’a suspendu pour neuf mois. Mais au 9e mois de ma suspension, la vérité éclate enfin au grand jour.
Ces corrompus, ces prédateurs économiques, nous les combattrons jusqu’au dernier souffle.