Contre La sansure

les Guinéens en souffrance après le verrouillage des médias en mai

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Voilà six mois que les médias guinéens subissent des restrictions de la part des autorités.
Écrans noirs, ondes brouillées, les principales télés et radios du pays ont fini par ne plus pouvoir diffuser leurs programmes. Djoma, Espace et FIM ont ainsi été privés de leurs agréments et fréquences au mois de mai. À quoi ressemble désormais le quotidien des Guinéens et comment s’informent-ils
C’est un rituel qu’il respecte scrupuleusement. Tous les soirs, ce Conakryka, qui a préféré rester anonyme, regarde le JT. On suit le journal de la soirée « mais ce n’est pas satisfaisant comme avant, quand les télévisions privées fonctionnaient ».
En Guinée, le gouvernement dominé par les militaires, a interdit quatre radios et une télévision privées très suivies dans le pays le 22 mai, dans un communiqué du ministère de l’Information. Trois groupes de médias majeurs ont dû fermer leur porte.
Les autorités leur ont retiré leurs agréments pour « non-respect du cahier des charges ». Notre Conakryka n’a plus désormais qu’un seul JT à regarder, celui de la RTG, la radio-télévision nationale. « Tout ce qu’on dit là-bas, c’est contrôlé. C’est à la faveur de l’État, donc on a du mal à être informé… »
Ces sanctions décidées par les autorités passent mal auprès d’une partie de la population. Un autre Conakryka témoigne. « L’ancien président Alpha Condé, on le critiquait, mais il l’acceptait et la vie continue… Les informations, c’est comme manger, moi j’aime suivre l’information. Présentement, ça me manque… »
Sevrage obligatoire donc depuis six mois pour les Guinéens qui consommaient énormément d’émissions traitant de l’actualité.
Rfi
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