Contre La sansure

« Les investisseurs locaux et étrangers ont tourné le dos à notre pays, et toutes les activités économiques sont arrêtées… »

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L’opération de mobilisation de 5 000 milliards de nos francs, soit 500 millions de dollars des Etats-Unis, engagée par la BCRG et le ministère de l’économie et des finances, est la preuve éloquente que le CNRD a échouée dans sa mission de moralisation des fonds publics.

D’après les termes de l’accord de prêt tripartite, ce montant sera utilisé pour la réalisation des priorités du gouvernement. Pour nous le peuple de Guinée, la priorité d’un régime de transition est d’organiser les élections, et non les actions de développement. Cette tâche revient à un régime civil démocratiquement élu. Il s’agit d’une opération purement et simplement chimérique, qui consiste à combler un trou par un autre trou.

Il n’est un secret pour personne que le CNRD et son administration n’arrivent plus à mobiliser des ressources, car le climat des affaires dans le pays est devenu délétère.

De nos jours les investisseurs locaux et étrangers ont tourné le dos à notre pays, et toutes les activités économiques sont arrêtées. C’est pourquoi les directions des douanes, des impôts et du Trésor n’arrivent plus à atteindre les prévisions en terme de mobilisation de recettes.

Pour pallier cette défaillance, le CNRD fait recours à la planche à billet qui est à la base de la flambée actuelle des produits de première nécessité. Ne bénéficiant pas d’accompagnement de la part des institutions Financières internationales, parce qu’il n’a aucune crédibilité aux yeux de celles-ci, le CNRD exerce la pression sur les institutions bancaires de la place pour l’aider à s’enrichir illicitement par cette levée de fonds.

Il est important que les partis politiques et les mouvements sociaux mettent en garde ces banques à ne pas tomber dans la compromission car à l’avènement d’un régime civil, cette dette ne sera pas prise en charge par les nouvelles autorités.

En droit, il y a un principe qui dit que nul ne peut se prévaloir de sa turpitude. Il n’appartient pas aux banques primaires d’assurer le financement de l’État mais plutôt des particuliers. Elles ont intérêt à ne pas s’engager dans cette opération de mobilisation que le peuple ne reconnaît pas.

Famory KABA

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