L’ÉTAT EST UN MAUVAIS PAYEUR DE FACTURES D’EAU ET D’ÉLECTRICITÉ.
Le Ministre porte-parole du gouvernement de transition de Guiné, Ousmane Gaoual Diallo, a informé que la société Electricité de Guinée (EDG), a un déficit de 500 millions de dollars. Au nombre des mauvais payeurs d’eau et d’électricité, les services de l’État occupent une bonne place.
Le Ministre Gaoual Diallo rappelle, que dans le compte rendu du Conseil des Ministres, « le président a demandé aux ministres d’installer des compteurs d’eau et d’électricité dans les départements parce que les ministères disposent des budget de fonctionnement, une partie de ces budgets c’est pour payer ces factures. Mais l’État ne paie pas depuis très longtemps ses factures d’électricité et d’eau. Il n’est donc pas étonnant que notre société nationale accuse un déficit de 500 millions de dollars aujourd’hui« .
L’ancien patron de la Cellule de communication de l’UFDG, ne comprend pas pourquoi « la Guinée produit plus d’électricité qu’elle ne peut consommer. Nous produisons et payons 800 MW d’électricité, alors que notre consommation ne dépasse pas 400. Mais pour des questions de mauvais investissements ou de faiblesse d’investissement, il est impossible de transporter cette électricité produite jusqu’au lieu de consommation« , et déplore le fait que « pour palier à la pénurie, on a toujours le bateau turc aux larges ; on a toujours des centrales thermiques qui produisent de l’électricité. La Guinée, qu’elle achète ou qu’elle n’achète pas, mais on achète quelque chose dont on a pas besoin. Et c’est 6 à 10 millions de dollars par mois que cela coute. Donc il y a une contradiction« .
Pour des syndicalistes, « les directions d’EDG et de la SEG et les anciens hauts cadres des ministères qui géraient ces secteurs savent pourquoi il y a eu ces choses. Maintenant pourquoi elles continuent, ça, c’en est une autre. Ce gouvernement peut renegocier les contrats. Le nouveau ministre Ibrahima Abé Sylla sait ce qu’il faut faire dedans. Il était un acteur du secteur. Ces millions de dollars que Gaoual évoque, il faut pouvoir les récupérer pour les affecter à autre chose« .
Mamadou Alpha BAH