Lettre ouverte au Monsieur de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures
Monsieur le Ministre,
Le temps passe et l’eau a coulé sous votre pont. On ne sait plus vers quel saint se vouer pour avoir de l’électricité ? On se perd dans notre raisonnement. On ne sent pas nos pieds sur terre. Le courant est devenu aujourd’hui aux yeux des Guinéens un luxe, une denrée rare et précieuse. Vous êtes venu à la tête de ce département hyper stratégique avec beaucoup de promesses en nous rassurant de corriger très vite le tir mais malheureusement, vous êtes encore très loin du bout du tunnel, pour ne pas dire vous êtes devenu le véritable problème à la lumière de la solution.
Monsieur le Ministre,
Dans un passé récent, le courant brillait en plein jour dans la capitale. On peut reprocher tout au Professeur Alpha Conde mais il avait relevé ce défi lié au courant avec quel miracle, je ne saurai le dire même si j’étais très hostile à sa politique. L’important était que le courant soit H24 dans nos foyers respectifs.
Dans ces derniers temps, on broie l’obscurité. On revient à la case de départ. Quel grave recul ! Il faut impérativement pérenniser cet acquis. On ne nait pas avec le courant mais il est impossible de vivre sans cette denrée. Elle est vitale pas sociale. Qu’on ne vous trompe pas Monsieur le patron de l’énergie.
Monsieur le Ministre,
Cette incapacité de donner de l’électricité aux citoyens de la capitale expose en premier lieu votre Patron, car elle cultive la frustration. Ce manque de courant a impacté gravement nos petites activités économiques, c’est triste ! Nos ateliers de soudure, de broderies, de prestations de service sont paralysés complètement. Et nos femmes n’arrivent pas préparer des repas pour les conserver afin de vaguer à leurs activités quotidiennes, parce que tè mouna bangui.
Monsieur le Ministre,
Je vous trouve dans cette citation « On pense qu’on a la réponse à toutes les questions quand on n’est pas au sommet de la pyramide de l’Etat». L’histoire et les citoyens de Conakry vous observent avec un œil critique Monsieur le Ministre car vous êtes maintenant à l’épreuve.
Ce proverbe manlinké ne dit-il pas « Niko ko idi kourousi do senba la, ni i kakè ibara kobakè ni do makè ibara kouma ba fö »
‘’ Quand tu dis que tu feras porter à un éléphant un pantalon, si tu le fais, tu aurais fais un miracle, sinon, tu aurais dis gros ‘’.
L’histoire vous Surveille Monsieur le Ministre et je ne voudrais pas du tout que l’incapacité anaphylactique de votre département soit l’arche de la mobilisation citoyenne à travers des manifestations sporadiques contre votre gouvernement entier.
En tout cas, si vous avez une baguette magique aujourd’hui pour soulager les citoyens de Conakry, faites le, sinon tè fé bara mou törö yati yati.
Le Peuple vous attend !