« L’IMPLICATION DES POLITIQUES DANS LA RÉUSSITE DE LA TRANSITION EST INDISPENSABLE » (F. BALDÉ)

À la rencontre des leaders politiques chez Mamadou Sylla ‘Futurelec’, président de l’UDG et de la CORED, certains observateurs avaient souligné l’absence du RPG a-e-c d’Alpha Condé, renversé le 5 septembre dernier, mais également une timide représentation de l’UFR de Sidya Touré.

Un des responsables de la Cellule de communication, Fodé Baldé, a tenu à préciser que l’Union des forces républicaines (UFR) salue la décision de la classe politique de former un front commun pour appeler à la mise en place d’un cadre de dialogue formel entre elle et les autorités de la transition.

Précisant que l’implication des politiques dans la réussite de la transition est indispensable, il a souligné que « c’est toujours bien que les gens se mettent ensemble, mais encore qu’il faudra que cela se fasse en s’adossant aux valeurs et principes qu’on a en partage. Sinon nous avons, en tout cas, au niveau de l’UFR toujours sollicité la mise en place d’un cadre de dialogue entre les acteurs qui animent la vie publique, donc les partis politiques et le CNRD« .

Poursuivant, Fodé Baldé a estimé qu’une « transition a une seule et unique finalité, c’est le retour à l’ordre constitutionnel. Cela s’obtient par des élections inclusives, justes et transparentes. Et ce sont les partis politiques qui prennent part aux élections (…) c’est aujourd’hui une satisfaction pour nous que toute la classe politique ou du moins l’écrasante majorité de la classe politique ait compris la nécessité du dialogue. Notre souhait par rapport à ce cadre formel de dialogue demandé, c’est qu’il sert à concilier les parties, à impliquer les différents de la vie politique à la prise de décision politique’’.

Fodé Baldé espère que ce « cadre servira certainement à définir, à revisiter la feuille de route s’il est vite mis en place, à échanger sur la durée de la transition et à se pencher sur l’opérationnalisation des actions. Ce cadre est un gage de la gouvernance participative, il est très nécessaire« .

Le CNRD n’est pas prêt pour le dialogue

Pour un commentateur, « avec les déclarations d’Ousmane Gaoual Diallo, Ministre et porte-parole du gouvernement de transition, dans l’émission Mirador de FIM FM informant que le gouvernement va très prochainement ouvrir cet espace d’échanges et de dialogue avec la classe politique si c’est nécessaire. Ce si nécessaire nous invite à être prudents dans notre soutien à ce régime de transition, qui veut confisquer le pouvoir. Le dialogue est nécessaire, mais ils veulent faire comme Alpha Condé : diviser pour faire échouer toute action allant dans le sens de la tenue du dialogue. La CEDEAO, l’Union européenne, les Nations unies, bref la Communauté internationale l’avaient demandé à Alpha Condé« .

De son côté, un acteur sociopolitique estime que « la junte a tout à gagner en engageant un dialogue sincère avec les forces vives guinéennes et plus particulièrement les coalitions politiques qui veulent un cadre de concertations. Mais s’ils préfèrent essayer de diviser cette dynamique, ils vont échouer. La CEDEAO est en train d’observer la situation. Cette CEDEAO et le reste de la communauté internationale savent que la situation sociopolitique en Guinée était empoisonnée en raison du coup d’État constitutionnel de mars 2020. Pourquoi le CNRD n’a pas agi plus tôt et ainsi éviter au pays cette crise« .

Un observateur de la scène politique guinéenne soutient que « si le CNRD et le gouvernement ne collaborent pas avec les forces vives, surtout les partis politiques, le pays risque de retomber dans la crise. Les guinéens ont applaudi le renversement d’Alpha Condé, mais pas la prise du pouvoir par les forces spéciales du Colonel Doumbouya, qui a jugé nécessaire d’associer les autres corps militaires et paramilitaires. En tout cas, ils sont en train de donner l’occasion à la CEDEAO de définir une feuille de route de la transition et de nommer un médiateur. Le Mali est en train de plaider sa cause pour éviter les sanctions de la CEDEAO« .

Hamidou BAH (collaboration I. S. BALDÉ)