L’UFDG n’est pas un parti d’opposition.
C’est le vice-président de l’UFDG en charge des Affaires économiques, Kalémodou Yansané, qui a présidé l’Assemblée générale de ce 26 mars. À cette occasion, il a indiqué que « nous (UFDG, ndlr) ne sommes pas un parti d’opposition. Parce qu’actuellement, il n’y a pas un pouvoir légal ni légitime« .
Démocratiquement élu Maire de Matoto, banlieue de la capitale guinéenne (Conakry) en décembre 2018, mais dépossédé de sa victoire par la force, il a déclaré l’UFDG ne regrette pas d’avoir salué le renversement du régime d’Alpha Condé le 5 septembre dernier par le CNRD, « pas parce qu’il a dit tout ce qu’on voulait dire. La justice instrumentalisée, la gabegie financière, l’administration inféodée. Dès qu’il a dit ça, nous l’avons applaudi. Jusqu’aujourd’hui, on ne lui a pas tourné le dos encore (…). Si d’ici la fin du mois de Ramadan, les choses ne rentrent pas en ordre, nous serons obligés aussi d’applaudir pour les manifestations« .
Poursuivant, il ajouté que « nous espérons qu’il va tenir compte des 7 mois écoulés pour enfin dialoguer avec la classe politique, afin que tous les problèmes de la Guinée soient sur table et qu’on discute entre guinéens. Si rien n’est fait, on n’a pas d’autres recours ».
Cet ultimatum du parti de Cellou Dalein Diallo intervient au lendemain du sommet extraordinaire de la CEDEAO dans la capitale ghanéenne, Accra où les 3 régimes putschistes qui dirigent le Burkina Faso, la Guinée et le Mali ont été invités à présenter, au plus tard le 25 avril prochain, des chronogrammes clairs et acceptables pour un retour à l’ordre constitutionnel normal.
Les observateurs sont nombreux à soutenir que « les raisons que ces militaires ont avancé pour leurs prises du pouvoir étaient dans le cas du Mali et du Burkina liées à l’insécurité liée aux attaques rebelles, et en Guinée le 3 ème mandat d’Alpha Condé et crise socioéconomique. C’est pratiquement pire qu’avant. Ils n’ont qu’à retourner dans leur camp, créer des conditions normales pour un retour à l’ordre constitutionnel par le biais d’élections libres, transparentes, inclusives et laisser la gestion des affaires politiques et économiques à ceux qui les gagneront« .
Mody Abdoulaye DIALLO