Makalé Camara à l’AG-UFR: « si la gestion de nos ressources… était vertueuse, le Guinéen n’a pas besoin d’aller quémander »
La forte représentation de la gente féminine dans les instances de prise en Guinée préoccupe Dame Makalé Camara, leader du parti Front pour l’Alliance National (FAN). En officiant l’assemblée générale hebdomadaire du parti Union des Forces Républicaines (UFR) ce samedi, l’ancienne ministre a exhorté les femmes à prendre leur destin en main, en s’engageant en politique.
Dans sa communication, devant une foule compacte de militantes issues de l’UFR, de la GeCi, du GDE ou du FAN, elle a tenu à rappeler que lesfemmes ont bien des droits bien, qui ont non seulement besoin d’être reconnus mais aussi d’être défendus. S’agissant de la politique, elle souligne, que le droit de la femme réside dans le positionnement de la liste électorale.
« Les femmes que nous sommes ne pouvons plus nous contenter d’être seulement le bétail électoral, celles qui font les campagnes pour qu’au moment des désignations à des postes de responsabilité, on puisse éluder la valeur des femmes. Nous devons donc en avoir conscience, nous battre pour que cette force, ce dividende démographie que nous représentons dans le monde entier soit reconnu et valorisé. Que notre force en tant que femmes unies, solidaires, soit reconnue au sein de nos propres partis politiques, par les autorités de notre pays et par les autorités du monde »,a-t-elle déclaré d’entrée.
Elle justifie la mise en la place de la coalition, la Guinéenne en Politique, une organisation qui regroupe vingt partis politiques notamment le GeCi, la GDE et l’UFR, le RGP, le MoDeL, et le parti FAN, par le fait qu’au-delà de leurs appartenances politiques et idéologiques, les femmes constituent le socle sur lequel repose la démocratie en Guinée.
« Nous pensons que les femmes qui se donnent la main comme des sœurs, comme une famille amèneront les partis politiques à s’intégrer, à se donner la main et à faire la place aux meilleurs. Nous pensons que les femmes unies, les hommes vont s’aligner derrière. Nos enfants vont s’unir. Et ce pays sera un et indivisible. Parce que nous en avons besoin. J’estime que partout où il y a les femmes, c’est tellement naturel que d’autres femmes viennent pour que nous puissions renforcer nos rangs, solidifier nos liens pour ce pays qui a besoin d’une gouvernance vertueuse »,dira la coordinatrice de ladite coalition.
Selon elle, après 65 ans d’indépendance, les Guinéens devront oser mettre une femme au pouvoir pour qu’elle puisse changer le pays, répartir équitablement les biens entre les fils de Guinée et sortir le pays du marasme, du sous-emploi à travers une répartition équitable des ressources.
«Nous avons besoin aujourd’hui de transformer notre agriculture, l’agro-industrie, transformer nos mines pour en faire des produits finis. Ce qui va créer une plus-value, un revenu énorme pour notre pays, mais créer de l’emploi pour nos enfants afin qu’ils cessent de prendre la Méditerranée. Ce pays qui est riche, ne doit pas quémander. Ce pays, normalement, s’il est géré correctement, si ses fils et ses filles sont aussi patriotes que d’aimer notre pays au-delà de tout, si la gestion de nos ressources du sol et du sous-sol était une gestion vertueuse, le Guinéen n’a pas besoin d’aller quémander ailleurs », a-t-elle martelé devant plusieurs femmes mobilisées pour la circonstance.
Alhassane Fofana
