A l’ANAD, coalition politique de Cellou Dalein Diallo, le dirigeant d’un des partis membres ne cache pas sa colère après la sortie d’un autre, Thierno Moussa BALDÉ du REM, qui indique : « … consciente de la sensibilité du contexte de la transition et la nécessité de privilégier le dialogue et la paix sociale, la REM se désolidarise des manifestations du 10, 11, 17, 18, 24 et 25 mai, annoncées par les forces vives dans son communiqué du 03 mai 2023« .
Quelques dirigeants de l’ANAD informent qu’ils ne vont pas « laisser ce genre d’infiltrés dans nos rangs. Nous allons demander au Président Cellou de faire une espèce d’élagage dans nos rangs. D’abord, il faudrait que nous sachions si tous nos membres sont en règle. Moi je ne sais pas si cette REM existe. Son leader est en France et il dit que son BPN a tenu une réunion extraordinaire afin de réévaluer la position de notre parti, dans les négociations en cours au sein des forces vives de Guinée« .
Pour un des dirigeants politiques membres de l’ANAD, « les forces vives ont été créées par des forces politiques et sociales qui veulent le respect de la Charte que le CNRD a écrite et adopté sans nous consulter. Nous, nous demandons que le CNRD, son gouvernement et son CNT respectent le chronogramme qu’ils ont convenu avec le Cedeao. Nous voulons qu’ils mettent fin aux harcèlements contre les leaders des forces politiques et sociales. Nous voulons une Justice juste pas télécommandée… Comme le droit de manifester figure dans la charte de la transition, pourquoi ne pas laisser les gens le faire quand ils le veulent. Nous ne manifestons parce que nous voulons un changement de régime, mais nous le faisons pour que les gouvernants actuelles respectent la Charte qu’ils nous ont imposée et le chronogramme convenu, sans notre avis, avec la Cedeao« .
Même si le BPN de la REM, « invite le gouvernement du CNRD, à accélérer les procédures judiciaires en cours, notamment ceux concernant les dossiers des acteurs de la société civile « Oumar SYLLA (Foniké Mengué), Ibrahima DIALLO, Billo BAH », ainsi que celui de M Saïkou Yaya BARRY de l’UFR« , il souligne : « À l’issue de cette rencontre, il a été décidé, à l’unanimité, que notre parti, La REM, suspende ses activités au sein des Forces Vives de Guinée tant que le point portant sur : « La libération des promoteurs et acteurs du 3ème mandat, également accusés de délits économiques » sera inscrit dans ses revendications« .
Poursuivant, Thierno Moussa Baldé explique : « en faisant le choix de soutenir des formations politiques au sein des Forces Vives de Guinée qui exigent la libération sans jugement des acteurs du 3ème mandat, accusés par la justice de délits économiques et financiers de grande ampleur, I ‘ANAD se démarque clairement avec les valeurs défendues par notre formation politique, la REM et contribue à la promotion de l’impunité et à la perpétuation d’un système qui a mis à genoux notre chère patrie« .
Exclusion de la REM ?
Des membres de l’ANAD sont « pour l’exclusion de la REM pour que les gens sachent que l’on ne peut pas être dans les deux camps, et même neutres. Cette déclaration de la REM est un signe de manque total de discipline au sein de l’ANAD de Cellou Dalein Diallo. C’est soit vous êtes avec nous ANAD au sein des Forces vives de Guinée, soit vous allez du côté du CNRD et son gouvernement. De toutes les façons, c’est un choix. Il y a des gens de l’UFDG, qui étaient des proches collaborateurs de Cellou Dalein Diallo qui ont quitté pour aller à la mangeoire. Nous, ous avons fait le choix de rester pour nous battre en faveur de la démocratie et du développement de notre pays. Cette REM qui annonce qu’elle suspend sa participation au sein des FVG, il faut l’exclure de l’ANAD tout simplement. Toute autre formation qui n’est pas d’accord avec les FVG aient le même sort« .
De l’avis d’un cadre de l’ANAD, « l’exclusion de la REM serait une bonne décision. Elle va aider à faire le tamis dans cette classe politique, surtout si ces partis politiques n’ont pas d’existence légale et sont dirigés à partir de l’étranger. Cellou Dalein Diallo doit faire le ménage pas seulement au sein de l’ANAD, mais également au niveau de la direction du parti. Ces Maires et autres autorités élus de l’UFDG, qui vantent la gouvernance du CNRD, ne sont pas dignes de confiance ».