« Nous avons des propositions pour sortir de la crise… »
À l’assemblée générale du RPG AEC de samedi dernier, Lansana Komara, son secrétaire administratif et ancien ministre du gouvernement renversé le 05 septembre 2021, a expliqué que « la Guinée n’est pas née aujourd’hui. Elle a eu plusieurs constitutions depuis son indépendance. Il suffit de voir toutes ces constitutions, s’entendre sur quelque chose pour qu’il y ait un consensus sur les points essentiels. On n’a pas besoin de faire 2 à 3 mois sur ça« .
Il a surtout souligné que : « on a déjà consommé banalement 6 mois alors que rien n’est fait. Nous, on ne voit rien pour le moment. Six mois sont partis, il ne reste plus que 18 mois (…) le peuple tient au respect du calendrier, il ne veut pas de glissement. Ils ont signé un accord avec la CEDEAO. Nul ne les a obligés à le faire. Même la communauté internationale tient au respect du chronogramme. Elle ne veut pas même un seul jour de glissement sur le calendrier« .
Pas de glissement sur le calendrier
Rappelant que « les 24 mois ont été fixés unilatéralement sans l’avis des forces vives de Guinée, des partis les plus représentatifs. Quand nous avons pris acte de ces 24 mois, certains pensaient que le temps est figé alors qu’il est dynamique« , Lansana Komara informe : « nous avons des propositions pour sortir de la crise. Nous avons espoir que nous serons entendus par les autorités pour ne pas que notre pays continue à sombrer« .
Pour un commentateur, « ce genre de dénonciations est bien meilleure que les marches. Ça retient l’attention des uns et des autres, mêmes les forces de répression. Les Forces vives guinéennes (FVG) gagneraient beaucoup avec de une telle stratégie, c’est-à-dire dénoncer le non respect des engagements du pouvoir relatifs au chronogramme de 24 mois. En le faisant, non seulement il n’y a pas de morts, de blessés et d’otages, mais les FVG vont mieux attirer l’attention des uns et des autres, surtout le G5 (Cedea0, Nations-Unies, Union européenne, France et États-Unis, ndlr). Il faut souhaiter que les dirigeants des FVG favorisent de telles actions de dénonciations et le fassent constater par l’opinion nationale et internationale. Rappelez-vous qu’au lendemain de la rencontre entre une délégation des FVG et le président en exercice de la Cedeao, M. Umaro Sissoco Embaló, les choses ont bougé ici. Le CNRD a demandé à son gouvernement de négocier« .