Contre La sansure

« Nous devons barrer la route aux prédateurs de la liberté de la presse. »

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DÉCLARATION DE L’ORGANISATION PRESSE SOLIDAIRE

Le Secrétaire général du Syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG) a été arrêté le vendredi 18 janvier 2024 et placé en garde à vue pendant 72 jours à la Brigade de recherche de Kipé. Après son audition devant le Tribunal de première instance de Dixinn, Sékou Jamal Pendessa a été inculpé de trouble à l’ordre public et placé sous mandat de dépôt le 22 janvier 2024. Depuis cette date, il est détenu à la Maison centrale de Conakry.

Presse Solidaire constate avec regret et indignation les atteintes à la liberté de presse de plus en plus récurrentes en Guinée. Face à cette situation, Presse Solidaire invite l’ensemble des journalistes et des organisations de presse à se mobiliser pour soutenir le journaliste Sékou Jamal Pendessa. Notre Code de bonne conduite nous exhorte à la confraternité.

Il est temps de prendre conscience de la menace qui nous guette individuellement et collectivement. Presse Solidaire rappelle que la presse guinéenne vit les conséquences de son inaction face aux multiples actes liberticides de la junte au pouvoir. Les journalistes doivent se départir des considérations subjectives et défendre sans demi-mesure la liberté d’expression et de presse dans notre pays. C’est une obligation pour nous de ne pas cautionner l’atteinte à la liberté d’expression chèrement acquise grâce à de nombreuses luttes menées par nos aînés.

Nous devons barrer la route aux prédateurs de la liberté de la presse.

La liberté de la presse n’est pas négociable, et tous ceux qui sont tentés par une telle initiative sont soit de connivence, soit complices du gouvernement qui, à plusieurs reprises, a montré son hostilité aux médias indépendants. C’est le moment idéal pour nous de prendre conscience de notre rôle dans la société et de l’exprimer de vive voix. Nous sommes tenus obligés de nous opposer à la mise à mort de la liberté de la presse en Guinée, au risque d’être considérés comme complices par l’histoire.

Hier c’était Guineematin, puis Inquisiteur. Nous nous sommes tus, parce que ce sont les autres qui sont victimes. Cela a sans doute encouragé les autorités à poursuivre son plan. Des ondes sont brouillées, des télévisions sont retirées des bouquets des chaînes cryptées. Aujourd’hui c’est Pendessa. Demain ce sera le tour de qui ? Il est temps de se lever et parler d’une même voix.

Conakry, le 25 janvier 2024

La Coordination générale 

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