Nutrition : les bienfaits insoupçonnés du piment sur la santé
On le retrouve dans toutes les cuisines dans le monde. Qu’il soit rouge, vert, orange ou encore jaune, le piment, l’une des épices le plus consommée au monde, a bon goût, avec des propriétés insoupçonnées pour la santé et conseillé par les nutritionnistes.
« Tchssss, tchssss », personne ne peut nier avoir l’habitude de faire ce geste naturel toutes les fois qu’il se retrouve devant un plat délicieux, mais très épicé, « bien pimenté », comme on le dit là-bas, au sud du Togo.
L’effet du piment dans une sauce, bref dans un plat qu’on a pris le plaisir de déguster, a toujours fait réagir, même ceux qui pensent qu’il faut prendre une bonne dose d’alcool pour faire face à une nourriture « bien pimentée ».
Très visitée à Bè-Kpota, un des quartiers très populaires de Lomé la capitale togolaise, Maman Ayimolouto (Ayimolou est un plat togolais fait à base de riz et de haricot qu’on mange avec du piment noir très piquant) raconte à BBC Afrique que la nourriture reste fade, et même difficile à manger s’il n’y a pas de piment dedans.
Dans les restaurants ou à la maison, on prend soin d’avoir du piment en poudre sur la table pour le plaisir de ceux qui en consomment beaucoup.
Dans tous les cas, nombreux sont ces personnes qui adorent les plats « bien pimentés » qui, d’ailleurs, sont conseillés par des nutritionnistes en raison des valeurs nutritionnelles qu’ils contiennent.
« Une bonne sauce bien pimentée, c’est ce que je prends pour me débarrasser du nez bouché. L’effet du piment provoque l’écoulement nasal qui fait sortir les déchets qui sont stockés là-bas », ironise Alex Komi, cuisinier dans un restaurant à Cotonou.
Mais qu’a de spécial cette épice, le piment, pour provoquer autant d’intérêt chez les gens ?
Le piment, c’est quoi ?
En réalité, le piment est un nom donné à des plantes venant de la famille des Solanacées dont le fruit est utilisé comme condiment ou légume. Il est reconnu pour être piquant. Et on trouve plus de 200 variétés de piments réunis en 5 espèces, selon diétothérapeute, nutritionniste et spécialiste en hygiène et qualité alimentaire, Dr Mathieu Tobossi qui précise que les différences se trouvent au niveau de la forme, la couleur, la puissance piquante et la taille de cette épice.
Il y a à noter que l’aspect piquant des piments est lié à la présence d’un composant qu’on appelle la capsaïcine qui donne cette force à l’épice.
On retrouve des piments dont la capsaïcine est au niveau zéro (le poivron par exemple), le niveau 1 (le kaprika), le niveau 2 (piment chaleureux), le niveau 3 (piment relevé), le niveau 4 (piment chaud), le niveau 5 (piment fort), le niveau 6 (piment ardent/le cayenne), le niveau 7 (piment brûlant/arbol), le niveau 8 (piment oiseau), le niveau 9 (piment volcanique/tabasco), le niveau 10 (piment explosif/abanero).
C’est un fruit très concentré en micronutriments avec de nombreux minéraux et oligo-éléments qui font du piment un allié redoutable des régimes minceur.
Vertus thérapeutiques et bienfaits
Les piments, notamment le cayenne, aide à soulager les douleurs et à améliorer les performances chez les sportifs, selon certaines études. C’est une épice qui permet de normaliser et de contrôler le taux de sucre dans le sang.
« Tous ces éléments permettent au piment de favoriser les brûlures de graisses et de réduire la fatigue », indique Dr Tobossi en ajoutant que c’est aussi un élément qui lutte efficacement contre le stress oxydatif.
Le piment, selon lui, stimule l’appétit et favorise la circulation sanguine à cause de la présence de la capsaïcine. Il est conseillé pour les personnes qui souffrent de l’indigestion et du ballonnement de ventre. C’est également un antibactérien efficace qui soulage tensions et douleurs musculaires.
Le nutritionniste parle surtout du piment rouge (cayenne) qui aurait beaucoup plus de vertus. « Il a pour vertu de diminuer sensiblement la douleur due à l’arthrite, aux rhumatismes, aux torticolis, aux crampes et au mal de dos », renchérit-il.
« Les études ont montré que la consommation régulière de piment est associée à la diminution du risque de décès par maladie cardiovasculaire », insiste-t-il.
Il existe certains préjugés sur le piment que le spécialiste a voulu soulever d’emblée. Beaucoup estiment que le piment serait à la base du problème d’ulcère dot souffrent de nombreuses personnes. On parle également d’hémorroïde qui serait lié à cette épice.
Ce dernier balaie de revers de main ces affirmations et souligne que le piment protège plutôt l’estomac contre les ulcères gastroduodénaux avec diminution des acides gastriques.
Le diétothérapeute souligne en outre que le piment renforce la santé de l’intestin par rapport au transit. La progression des matières au niveau de l’intestin et son ondulation peuvent être favorisées par le piment.
Toutefois, il conseille à ceux qui ont déjà l’ulcère d’éviter de manger du piment, car « il peut augmenter la douleur » au niveau de l’estomac.
Les diététiciens affirment qu’il n’y a pas de danger à manger du piment, sauf qu’il ne faut pas en abuser en le consommant excessivement, parce qu’il peut irriter la muqueuse gastrique ou intestinale.
Voici pourquoi il faut éviter la consommation excessive du piment
« Toute épice piquante a tendance à déclencher les crises d’ulcère », prévient Dr Mathieu Tobossi qui conseille aux ulcéreux de faire attention aux piments.
Il s’agit surtout du piment fort ou piquant qu’il faut éviter de consommer. Ce conseil concerne les personnes qui souffrent de certains maux particuliers dont :
- Prostatite
- Fissures anales
- Hémorroïde
- Reflux gastro-œsophagien
- Cystite
- Syndrome de l’intestin irritable
- Allergies aux piments
- Ulcère peptique
- Maladie inflammatoire chronique de l’intestin.
Valeurs nutritionnelles
Ici, le nutritionniste insiste sur le piment, cayenne (piment rouge) très utilisé dans le monde. C’est un piment qui peut atteindre 3 à 4cm de longueur avec un corps ondulé, un goût piquant et ardent.
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