Oui, mon cher Keamou B. Haba, « la transition doit être rediscutée… ». Mais comment et avec qui ?
Hier, à l’émission des GG d’Espace TV, Kéamou Bogola Haba, coordinateur du Front national pour la défense de la transition (FNDT), a estimé qu’il faut « qu’on se retrouve autour de la table et qu’on rediscute le chronogramme ».
Pour lui, « il faut rediscuter parce que tout simplement, nous avons compris que le contenu qu’on a donné à la transition, il vaut plus que ça. Si nous avons tous appelé les militaires à prendre le pouvoir le 05 septembre, c’est parce que les politiques n’ont pas été capables de résoudre nos problèmes économiques, politiques y compris le plan social. C’est pourquoi, il y a eu le 05 septembre. Et dans ce cas là vérité voudrait qu’on s’accorde sur le contenu de la transition, en fonction de ces trois dimensions »
Ancien responsable des communications de l’Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD), coalition politique dirigée par le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, Kéamou Bogola Haba, comme nombre d’autres acteurs sociopolitiques proches du CNRD du Colonel Mamadi Doumbouya, est engagé dans la campagne de prolongation de la transition. Il parle des 45 recommandations des assises nationales auxquelles n’ont pas prit part les plus importantes coalitions et forces sociales du pays.
Pour lui, « ces 45 recommandations constituent l’agenda social que nous demandons aux militaires de faire. Ce qui veut dire clairement, que nous avons un agenda social défini en 45 recommandations. De l’autre côté, nous avons dit il faut absolument le retour à l’ordre constitutionnel. Tout le monde était d’accord sur cela et nous savons qu’est-ce qu’il faut ? Nous savons oui, il ne faut pas faire les erreurs du passé, il faut absolument que toutes les élections soient organisées avant que le nouveau président prenne fonction. Nous sommes tous tombés d’accord sur un agenda en dix (10) points. (…) Nous sommes d’accord sur un agenda de la réconciliation, nous sommes d’accord qu’on a un agenda national pour le retour à l’ordre constitutionnel, mais, maintenant là, le Colonel a pris des engagements aussi par rapport à l’économie. Pendant que nous sommes ici, la priorité de l’État se sont des infrastructures, l’agenda doit être rediscuté et qu’on rediscute le chronogramme. »
Le coordinateur du FNDT a-t-il oublié que le chronogramme de la transition, d’une durée de 24 mois, a été préparé par le gouvernement avec l’accord du CNRD, sans la participation des forces vives guinéennes ? A-t-il oublié que la principale recommandation qui a été faite aux autorités gouvernementales c’est la tenue d’un dialogue inclusif ? A-t-il oublié que ledit dialogue avait commencé avec une médiation des religieux, mais que la partie gouvernementale n’a plus démontré un intérêt depuis que la Cedeao est occupée par le coup d’État au Niger ?
Nécessité et urgence de
La situation socioéconomique du pays est alarmante. Selon un commentateur, « il est nécessaire et urgent de trouver les solutions qu’il faut. La politique est aux politiciens, les militaires auraient dû faire le boulot avant le coup d’État constitutionnel du 22 mars 2020. Colonel Doumbouya et tous ces officiers guinéens sont comptables du bilan d’Alpha Condé. C’est eux qui mataient… ils continuent de le faire. Ils sont formés pour défendre le pays, assurer la sécurité des populations et leurs biens, mais pas pour le diriger. S’ils veulent le faire, qu’ils démissionnent de l’armée. »
Pour éviter au pays des sanctions internationales, comme celles qui étouffent actuellement le Niger, le CNRD gagnerait à accepter un dialogue sincère avec les organisations sociales et politiques, plus singulièrement les forces vives. C’est à tout ce monde que l’un des vice-présidents de l’UFDG, Dr. Fodé Oussou Fofana a fait appel pour des échanges afin de rédiger un mémorandum destiné au Colonel Doumbouya qui, avec ses conseillers verront comment offrir leur collaboration pour redresser la transition.
La Rédaction
(*) https://www.africaguinee.com/affaire-5000-milliards-gnf-la-priorite-devrait-etre-le-retour-a-lordre-constitutionnel-selon-dr-faya/