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Ousmane Gaoual Diallo sur la restriction des libertés en Guinée: ‘’L’État doit pouvoir contrôler l’ensemble des applications présentes sur son territoire’’

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Deux mois après la restriction des libertés en Guinée, le gouvernement sort enfin de son silence, pour donner les vraies raisons de ces restrictions. C’est le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, qui a donné ses explications dans la soirée de ce jeudi 11 janvier 2023 à la télévision nationale, dans le grand journal.

Selon le ministre des postes, télécommunications, et de l’économie numérique, la question des réseaux sociaux et de l’Internet peut être traitée sur trois segments.

‘’Le premier, le plus important, concerne les questions de sécurité. Aucun État, ne laisse l’ensemble de ces sites d’information sans maîtrise, sans pouvoir le contrôler, c’est quelque chose de vital. Contrôler nos frontières, nos territoires, nos zones territoriales, c’est crucial. Contrôler tout le pays est important, non pas pour restreindre, mais pour en avoir la maîtrise et pouvoir réagir au besoin. Les réseaux sociaux sont fondamentaux’’, a indiqué Ousmane Gaoual Diallo.

Dans sa communication, il a également souligné que sur le plan économique, l’État guinéen a investi une somme très importante, à savoir 235 millions de dollars, pour construire une autoroute de l’information.

‘’80% de la capacité de ses réseaux est absorbée par les applications de réseaux sociaux tels que WhatsApp, Facebook, Twitter, Instagram, ce qui représente un chiffre d’affaires d’un milliard. Cependant, les Guinéens touchent moins de 10%. L’État guinéen perçoit moins de 100 millions de dollars par an, alors qu’une seule infrastructure pourrait générer plus d’un milliard. C’est très peu pour l’État guinéen. Il est donc nécessaire de maîtriser l’utilisation de la capacité de consommation des données pour accroître les revenus de l’État. D’autres pays, européens et américains, appliquent une taxe forfaitaire de plusieurs milliards de dollars aux sociétés qui construisent ces applications.

En Europe, cette taxe s’élève quasiment à 32 milliards, permettant à ces pays modernes de faire face au développement et à la modernisation de leurs infrastructures. Les Africains n’ont pas encore le pouvoir d’appliquer cette idée de prélèvement. Nous nous dirigeons vers une solution où quelqu’un devra apporter une aide financière conséquente pour l’utilisation de ces applications dans nos infrastructures, qui consomment de l’énergie et de la capacité. Nous avons besoin de ces ressources pour faire face à la nécessité de développer la collectivité. Il y a donc une réalité économique’’, assure-t-il.

Par ailleurs, il a également souligné qu’en tant que pays, nous devons avoir des applications que nous contrôlons, que nous gérons, non pas pour restreindre, limiter ou empêcher l’expression de quelques libertés, mais dit-il, ‘’l’État doit pouvoir contrôler l’ensemble des applications présentes sur son territoire.’’

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