Loyers chers en Guinée : « L’État ne peut pas fixer le prix du loyer », dixit Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement

Il y a dix mois de cela, le gouvernement prenait une décision en Guinée, intimant les propriétaires de loyers à ne pas demander plus de  trois mois d’avance aux locataires. Plusieurs mois après, la mesure souffre encore d’application. Interpellé sur ce sujet ce mardi, 10 janvier 2023 par nos confrères de la radio Espace, le porte parole du gouvernement a fait un aveu.

Face à cette mesure qui peine s’appliquer aux concessionnaires, Ousmane Gaoual Diallo, a tenté d’apporter des exploitations :

«Lorsque le gouvernement prend la décision d’interdire quelque chose, c’est le cas […] C’est une  mesure administrative. C’est pas par la sanction qu’on moralise les loyers. Le problème que nous avons aujourd’hui, il est double.  Pourquoi les concessionnaires demandent cinq ou six mois de loyer ? Parce que quand un locataire n’arrive pas à honorer ses engagements, souvent c’est un parcours de combattant pour le propriétaire de recouvrir ses locations », a-t-il martelé.

Poursuivant, l’ancien ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire  indique qu’il ne revient pas au gouvernement de fixer le prix du loyer.

«Ce que le gouvernement fait pour aider les citoyens à se loger décemment, c’est d’accroître l’offre de logement. L’État ne peut pas fixer le prix du loyer. Pour fixer le prix, il faut contrôler le coût de la construction, c’est-à-dire fixer le prix du sable, du gravier, de main d’œuvre. On est dans une société libérale où les prix sont libres […] Pour que l’État agisse, il faut que l’un des contractants puisse dénoncer. Les dispositions de cette mesure sont incomplètes, il faut aller plus loin. Il y a énormément de mesures comme ça dans notre pays qui ne s’appliquent pas », a-t-il reconnu.

Mohamed Lamine Souaré

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