Contre La sansure

Présidence au Ghana: John Dramani Mahama is back!

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Comme Donald Trump aux Etats-Unis et Lula Da Silva au Brésil, John Dramani Mahama, est de retour au palais présidentiel. Fait inédit en Afrique, le Ghana qui confirme son ADN de pays de démocratie, vient, une fois de plus de faire la différence. Contrairement à ses footballeurs en pleine descente aux enfers, alors que les Ghanéens portaient si bien leur surnom de «Brésiliens de l’Afrique», les «Black Stars politiques» ont, plus que jamais, écrit en lettres d’or, une belle page de l’histoire de leur pays, à la suite, des élections générales de ce samedi 7 décembre.

Après une campagne électorale qui s’est déroulée sans accroc, avec des leaders et des populations qui ont appelé à faire des élections, une fête, contrairement à d’autres pays où c’est la guerre et des violences de toutes sortes, qui caractérisent les périodes pré et post électorales, les votes ont été marqués par une discipline et une bonne tenue des électeurs et des candidats. Cerise sur le gâteau, avant même la proclamation des résultats par la commission électorale, le candidat du Nouveau parti patriotique (NPP), au pouvoir, le vice-président, Mahamudu Bawumia, a reconnu sa défaite, «pour éviter tout risque et préserver la paix» de son pays. Dans le même temps, son adversaire direct, l’ancien président, champion du Congrès national démocratique (NDC), s’est gardé de toute déclaration triomphaliste, avant le verdict des urnes.

Vox populi, vox dei! C’est une réalité au Ghana, où le peuple attend les élections pour censurer le dirigeant qui ne fait pas son bonheur. Car, il faut le dire, c’est, bel et bien, le bilan économique catastrophique du Ghana, qui fait face à une inflation et un endettement sans commune mesure, qui a contribué à la chute du parti au pouvoir, et favorisé le retour au palais présidentiel de l’opposition. John Dramani Mahama qui devrait profiter de son expérience d’homme d’Etat, acquise de son mandat, juillet 2012 au 7 janvier 2017, aura, tout de même, la lourde charge de redonner espoir aux Ghanéens, notamment à une jeunesse désenchantée, qui ne rêve plus que de Londres ou de Washington.

Pourtant, le Ghana est le premier pays producteur d’or en Afrique, faisant honneur à son premier nom, «Gold Coast», et occupe le deuxième rang mondial de producteur de cacao. Mais apparemment, tout ce qui brille n’est pas or, car, le pays de Kwame Nkrumah, grand corps malade, a été contraint de se tourner vers le Fonds monétaire international (FMI), pour recevoir une perfusion, sous forme de prêt, de trois milliards de dollars! De plus, les populations ne cessent de dénoncer la cherté de la vie, marquée par le prix élevé du carburant, et chose paradoxale, du coût élevé de l’électricité, malgré la présence, en terre ghanéenne du grand barrage d’Akossombo.

En attendant les résultats officiels de ces élections, qui confirmeront, sauf tsunami, la victoire de John Dramani Mahama, c’est le Ghana qui a gagné un galon de plus, sur l’échelle de la démocratie. Mais le gagnant doit avoir pleine conscience de ce qui l’attend comme challenge à relever, surtout qu’il ne bénéficiera pas d’état de grâce, tant les priorités sociales sont énormes. Le «sauveur» sera-t-il à la hauteur des attentes du peuple? Wait and see!

Par Wakat Séra

In. https://www.wakatsera.com/presidence-au-ghana-john-dramani-mahama-is-back/

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