La volonté de faire peur à un journaliste par le biais d’une justice jadis aux ordres, se transforme en victoire éclatante. Des éclats qui n’illuminent pas que le jeune journaliste qui a intrépidement affronté la justice, mais élève à nouveau ce noble métier, qu’est le journalisme au pinacle.
Marouane Camara, puisqu’il s’agit de lui, vient d’embarquer le droit et la justice à sa destination positive dans l’affaire qui l’oppose à Youssouf Boundou Sylla, ancien journaliste et actuel Secrétaire général du ministère de l’Enseignement technique. Polémiste pour certains et provocateur pour d’autres, mais le journaliste lui-même ne se définit pas selon la perception extérieure. Il pratique ce qu’il aime faire avec passion et engagement normatifs, quitte à susciter chez les uns ou chez les autres des critiques.
D’ailleurs dans l’affaire qui l’oppose à Youssouf B. Sylla, le journaliste Marouane ne s’est inscrit que dans les règles, devoirs et principes emballés dans des valeurs morales qu’il s’est imposés pour accoucher un papier, fruit d’une investigation journalistique rondement menée. Il est donc juste que, la sentence d’un procès adossé à la liberté de la presse lui couronne comme un prince.
Il est également à reconnaître que, le conseiller dudit journaliste a réussi là où beaucoup d’avocats ont échoué de par le passé. Faire imposer, lors d’un procès du genre, la liberté de la presse comme la seule loi qui régit l’exercice du journalisme en Guinée. Face à lui , il y a eu aussi des hommes en robes rouges indépendants au sens propre, le droit chevillé au corps et respirant une justice des hommes combinée à celle du plus grand juge (Allah).
Évidemment, le droit qui a été dit et la justice qui a été rendue auront une incidence sans doute. Car, l’issue favorable de ce procès est pleine d’enseignements pour le monde des journalistes et les acteurs de l’appareil judiciaire guinéens . Par la même occasion, elle renvoie une image démocratique au monde, qui est attendue de la Guinée depuis des lustres. La justice qui triomphe un jour triomphera toujours !
Bella KAMANO
