Contre La sansure

Réflexion sur les Défaillances Systémiques et la Responsabilité Collective en Guinée

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Depuis son indépendance en 1958, la Guinée a traversé de nombreuses périodes de turbulences politiques et économiques. Les différents régimes qui se sont succédé ont souvent été marqués par des promesses non tenues, des crises économiques et des tensions sociales.

Un constat récurrent dans l’imaginaire collectif guinéen est l’attribution des faiblesses systémiques aux actions d’un seul homme, généralement le président de la République. Cette perception, bien que compréhensible dans un contexte où le pouvoir exécutif détient une influence considérable, occulte une vérité fondamentale : la responsabilité de chaque citoyen dans le bon fonctionnement de la nation.

La Culture de la Responsabilité Unique

La culture politique en Guinée tend à se focaliser sur la figure présidentielle comme le principal acteur de toutes les défaillances du système. Cette vision réductrice a ses racines dans les régimes autoritaires du passé où le pouvoir était centralisé de manière excessive. Depuis Sékou Touré, premier président de la Guinée indépendante, jusqu’aux gouvernements plus récents, la concentration du pouvoir a souvent engendré une personnalisation des problèmes nationaux. Cependant, cette approche simpliste ignore les rôles critiques que jouent les autres acteurs de la société.

L’Importance de la Responsabilité Collective

Pour remédier aux maux qui affligent notre nation, il est impératif de redéfinir notre conception de la responsabilité. Si chaque citoyen, chaque imam, chaque père de famille, chaque responsable de l’administration publique ou privée jouait son rôle avec diligence et intégrité, notre pays pourrait amorcer un réel progrès. La responsabilité collective implique que chaque individu doit balayer devant sa porte, en s’assurant que ses actions contribuent positivement à la société.

Les Acteurs Clés du Changement

Les Citoyens : Chaque citoyen doit s’engager activement dans la vie civique, que ce soit en respectant les lois, en participant aux élections ou en s’impliquant dans des initiatives communautaires. Une société civile forte et participative est le socle d’une démocratie saine.

Les Leaders Religieux : En Guinée, les leaders religieux, notamment les imams, jouent un rôle central dans la vie quotidienne des citoyens. Ils peuvent influencer positivement en prêchant des valeurs de paix, de justice et de responsabilité.

Les Familles : Les pères et mères de famille ont la responsabilité d’inculquer des valeurs de travail, d’honnêteté et de respect à leurs enfants. Une éducation solide au sein de la famille est essentielle pour former des citoyens responsables.

Les Administrateurs Publics et Privés : Les responsables au sein des administrations publiques et privées doivent exercer leurs fonctions avec intégrité et transparence. La lutte contre la corruption et le népotisme commence par des pratiques éthiques dans chaque institution.

Vers un Avenir Meilleur

La Guinée a un potentiel immense, mais pour le réaliser, il est crucial de dépasser la culture de la responsabilité unique et d’adopter une approche de responsabilité partagée. En reconnaissant et en agissant sur l’importance de notre rôle individuel dans le grand tableau national, nous pourrons transformer notre pays. Il est temps pour chaque Guinéen de se lever, de prendre ses responsabilités et de travailler ensemble pour construire une nation prospère et juste.

En somme, la situation politique de la Guinée depuis son indépendance nous enseigne que le changement durable ne peut émaner d’un seul homme. Il nécessite l’effort collectif de tous les citoyens, unis dans une vision commune de progrès et de justice.
L’avenir de notre nation repose sur les épaules de chaque citoyen, car c’est par l’effort commun que nous bâtirons une Guinée forte et prospère.

A bon entendeur salut ! D’ici-là, merci de contribuer au débat.

Elhadj Aziz Bah,                                                                                                                USA

Note de l’auteur : Acceptons la pluralité d’idées. Pas d’injures, et rien que d’arguments.

 

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