Contre La sansure

Régime du CNRD : l’ère du mensonge en Guinée

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Lente comme le caméléon, la vérité finit toujours par rattraper le mensonge, a dit l’autre. Tout au début, le Colonel usurpateur aux mains tâchées de sang humain a voulu se faire passer pour le nouveau Moïse guinéen. Mais, la nature humaine violente et perfide de l’homme l’a trompé. Très tôt, il s’est révélé Jean-Bedel Bokassa guinéen.

Le CNRD et ses petits griots comme les journalistes Moussa Moïse Sylla, Mandian Sidibé et autres nous enfument avec des expressions ronflantes dénouées de toute réalité.

Quand Moussa Moïse Sylla dit par exemple que « L’axe social reste le premier soubassement de la Transition… », on se demande si ce petit journaliste prête plume vit vraiment en Guinée. Honnêtement, ces incapables qui nous gouvernement aujourd’hui ont fait quoi, depuis qu’ils sont là, pour soulager le panier de la ménagère ? Ils ont apporté quel véritable changement dans la vie du guinéen ? Qu’est-ce qui a véritablement changé ?

L’époque d’Alpha Condé était mieux. Lui au moins, se souciait un peu plus de la population. Oui, cela ne fait aucun doute désormais. Ces petits rongeurs de notre pays qui nous dirigent actuellement n’ont ni vision ni savoir-faire. Ils avancent la tête dans le guidon. De vrais détourneurs de fonds publics doublés de vendeurs d’illusions.

Le jour du putsch sanglant du 5 septembre et les premiers moments qui ont suivi, ils ont promis à la population la transparence dans la gestion de la chose publique, la justice et la protection des droits de l’homme. Mais, très tôt ils ont montré qu’ils sont de véritables pourfendeurs des libertés publiques.

La première trahison du CNRD ?

C’est le fait qu’au lieu de faire l’état des lieux pour que le Peuple de Guinée sache ce qu’il y avait dans les caisses de l’Etat avant cette tristement célèbre date, ils ont préféré se servir et ont gardé le silence sur tout, pensant que les guinéens ne leur demanderont pas des comptes un jour. Ils se trompent lourdement. Un jour ou l’autre, des comptes leur seront demandés.

La deuxième ?

C’est le fait de refuser de déclarer leurs passifs et actifs, malgré l’insistance des forces vives de la Nation.

Plus graves encore, le CNRD a voulu réécrire l’histoire de la Guinée pour tenter de faire croire à l’opinion que les régimes précédents n’ont rien fait. Pourtant, ces régimes valent mieux que lui. Les échangeurs du Kilomètre 36, de Bambeto, de Kagbélen et autres chantiers qu’ils brandissent aujourd’hui et dont ils sont fiers sont à l’actif de l’ancien régime. Ils ont trouvé que tout était mis en place pour la réalisation de ces travaux.

Que dire de la passation des marchés publics sous le CNRD ?

Les règles du Code de passation des marchés sont foulées au sol. Tous les marchés du pays sont gérés par des sociétés écrans des membres du CNRD, des membres du Gouvernement, leurs familles et leurs proches. Mais, comme dame nature est juste, demain, ils défileront devant la CRIEF. Le peuple sait qui avait quoi avant le 5 septembre. Qui avait une maison, qui n’en avait pas, le peuple sait. Et il reprendra demain ce qui lui a été volé.

Le Colonel Mamadi Doumbouya, pour signifier à l’opinion qu’il n’a aucun respect pour la justice, accorde la grâce présidentielle à des personnes auxquelles sont reprochés des faits graves avant même leur jugement. Quel manque de respect pour la justice guinéenne qu’il a pourtant qualifiée de « boussole de la transition » lors de ses premières sorties médiatiques après son carnage du 5 septembre.

Les griots journalistes Moussa Moïse Sylla, Mandian Sidibé et autres qui se faisaient passer pour des défenseurs des libertés publiques, une fois la bouche pleine, applaudissent le musèlement de la presse et saluent la restriction de l’accès à internet. Dommage que la politique du ventre prenne le dessus sur la raison chez nombre de guinéens pendant cette transition dévoyée !

Paul Zoumanigui

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