Général Konaté,
Votre prestation sur Vox Africa restera comme un monument de mauvaise foi.《Conakry est devenu un petit Paris》? Vraiment ? Dites-le aux Guinéens qui peinent à manger à leur faim, qui vivent dans la peur, qui voient leurs libertés piétinées chaque jour. Votre《petit Paris》n’existe que dans vos fantasmes et vos calculs politiques.
Mais le plus grave n’est pas là. Le plus grave, c’est que vous osiez encourager Mamadi Doumbouya à trahir son serment, à cracher sur sa parole de soldat, à bafouer l’honneur républicain. Vous, l’homme qui aviez organisé en 2010 une transition bidon pour installer Alpha Condé au pouvoir par des élections truquées, vous récidivez aujourd’hui avec le même cynisme, la même duplicité.
Vous transformez la trahison en vertu patriotique. Vous travestissez le parjure en acte de sagesse. Et vous avez le culot d’invoquer Abraham Lincoln pour légitimer une dérive dictatoriale ! Quelle insulte à l’intelligence, quelle profanation de l’histoire !
Général, nous connaissons votre méthode : vous êtes un caméléon politique. Hier aux pieds d’Alpha Condé, aujourd’hui chantant les louanges de Doumbouya, demain prêt à vous prosterner devant quiconque détiendra le pouvoir. Vous ne cherchez pas le bien de la Guinée, vous cherchez votre réhabilitation, vos privilèges, votre retour en grâce.
Non, général Konaté, la Guinée ne se construira pas sur vos mensonges. Notre pays ne sera pas l’otage de faussaires comme vous, qui confondent loyauté et servilité, vérité et propagande d’État. Vous pensez peut-être abuser nos partenaires internationaux avec vos contes à dormir debout, mais le monde entier voit notre calvaire.
Votre discours n’est pas seulement pathétique, il est dangereux. Car c’est toujours avec ces beaux mots 《ransition》,《stabilité》,《chantier national》que les dictatures s’éternisent et que les peuples étouffent.
Les Guinéens ne sont plus dupes. Votre temps est révolu. L’histoire vous jugera, non comme un patriote, mais comme un complice de toutes les trahisons qui ont saigné notre nation.
Abdoul Karim Diallo
Un citoyen guinéen indigné