REVISER LA CHARTE DES PARTIS POLITIQUES DEVRAIT ÊTRE L’UNE DES PREMIÈRES TÂCHES DU CNT.
Dans un de ses récents commentaires, l’ancien Bâtonnier de Guinée, Me Mohamed Traoré a estimé que l’une des premières tâches du CNT devrait consister à « l’élaboration d’un avant-projet de constitution et l’adoption d’une nouvelle loi électorale » et procéder à « la révision de la Charte des partis politiques« .
Pour Me Traoré, « après l’installation du CNT, l’une de ses premières tâches, après l’élaboration d’un avant-projet de constitution et l’adoption d’une nouvelle loi électorale, devra être la révision de la Charte des partis politiques. La question de la représentativité des partis politique et de leur existence effective sur le terrain doit être réglée une bonne fois pour toute« .
L’avocat guinéen exprime ainsi le souhait de la quasi totalité des guinéens car, il le souligne, « les partis politiques qui n’ont aucun poids électoral et qui mettent en place des coalitions ou inter-coalitions qui elles-mêmes ne représentent pas grand-chose sur le terrain, doivent connaître avec précision ce à quoi ils peuvent prétendre dans certaines circonstances. Le simple agrément délivré par le ministère de tutelle à un parti politique ne devrait pas conférer à celui-ci tous les droits« .
Poursuivant, Me Traoré estime que « s’il existait un texte précis sur cette question, il n’y aurait pas eu toutes ces difficultés pour les partis politiques à désigner leurs représentants au CNT. Ce n’est nullement une discrimination mais une sorte d’adéquation entre les droits des partis politiques et leur véritable poids sur l’échiquier politique« .
Partis microbes
En Guinée comme dans de nombreux autres pays francophones, c’est par centaines que ‘les partis mocrobes‘ sont légalisés par le camp présidentiel, qui en fait des alliés circonstanciels. Des partis sans aucun poids politiques, remorqués par ce qui est appelé mouvance présidentielle. Mais en Guinée, sous Alpha Condé, cette mouvance présidentielle avait été laminée par l’ANAD, alliance politique dirigée par Cellou Dalein Diallo, lors de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.
Mais l’ex président et ses présidents ont une nouvelle fois opéré un hold-up grâce au soutien diplomatique des dirigeants de la CEDEAO, dont le président de la Commission Jean Claude Kassi Brou, et les forces militaires et paramilitaires qui ont imposé par la force les résultats fabriqués par la majorité des commissaires de la CENI validés par l’ensemble des membres de la Cour constitutionnelle.
Brehim Ould MAHMOUD