Contre La sansure

Sabotages en série, crises de liquidités : la banqueroute à grande vitesse.

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Le Niger continue d’être frappé là où ça fait le plus mal: sa rente pétrolière avec les actes de sabotage répétés de ses pipelines. Il subit une grave atteinte de sa production. L’argent ne circule plus, non plus, les banques, complètement, dévalisées. Pour ainsi dire, le navire sur le point de couler, prend eaux de tous côtés.

Le mardi 22 juillet 2025, peu après minuit, une nouvelle explosion a endommagé le pipeline nigérien, cette fois, entre Yaya et Dankassari. Une de plus et sans doute de trop d’une longue série noire, ininterrompue. Les opérations de sabotage sont si fréquentes et répétitives qu’elles inclinent à la routine. Tout est désormais prévisible dans un Niger statique, en proie, à un déclin accéléré : les discours soporifiques et vides de la junte, les pénuries, les affronts à la nation. Ce n’est pas tout dans un sinistre décor : on ne compte plus les attaques ter**rristes meurtrières. Au total, un cimetière d’illusions perdues, d’espoirs déçus, d’engagements trahis.

Le pétrole a cessé de couler. Tout le système économique est en faillite. Le peuple ne le sait que trop, ressentant, au quotidien, dans sa chair, les conséquences douloureuses d’une gouvernance chaotique. Aujourd’hui, au Niger, aucune banque, toutes insolvables, ne peut honorer un chèque de 500 000 fcfa. C’est la triste réalité. Ceux qui en doutent pourraient en faire l’amère expérience. Au mieux, ce modeste montant sera soldé en petites tranches, au bout de plusieurs jours.

Les payements se font au compte-gouttes parce que l’économie est ruinée, le pays est à découvert.
Chaque fois qu’un pipeline est saboté, c’est l’autorité de la junte qui est défiée et remise en cause, c’est la preuve de l’impuissance de l’Etat. Lorsque les canalisations sont détruites, la confiance dans le pays est sapée, la sécurité nationale est ébranlée, durablement. Tout tourne au ralenti, à défaut de parler d’un pays à l’arrêt où la survie est un combat quotidien et le défi commun.

Alors que les Nigeriens sont à l’agonie, manquant de tout, essence, argent, sont privés même de l’espoir, les apprentis-maîtres du pays, dépensent leur énergie, perdent leur temps à redessiner la carte du monde, à tenir des discours anachroniques et approximatifs sur la géopolitique mondiale, les relations internationales. Ils agitent le drapeau d’un panafricanisme douteux, d’un souverainisme sourcilleux, d’un anti-imperilisme insensé, bref, ils s’égarent dans de vaines rhétoriques devant un peuple affamé, désabusé et sans cesse opprimé.

Les putschistes prétendent prendre le contrôle des champs pétrolières, mais, ils sont assis sur des amas de ruines. Un effet boomerang pour des aventuriers putschistes et dirigeants honnis de tous.

Samir Moussa                                                                                                                  Actualités Brûlantes du Sahel

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