Contre La sansure

Sékou Jamal Pendessa : ‘’Ces faucons qui ne souhaitent pas que la crise se termine…’’

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Dans une note adressée au général Mamadi Doumbouya le 2 juillet 2024, le bureau du SPPG avait sollicité auprès du président de la transition, une rencontre. Une rencontre pour trouver un accord sur le conflit qui persiste entre la junte et les médias. Cependant, cette demande est restée sans réponse favorable jusqu’à ce jour.

Joint au téléphone ce vendredi 30 août 2024, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG, a déclaré que certains faucons avaient réussi à influencer le président de manière négative.

‘’Pour être clair avec vous, quand des bonnes volontés ont réussi à amener le problème vers un rapprochement de position, on a écrit, et le courrier avait été bien accueilli à la présidence, il y avait une tendance très favorable de recevoir la délégation du syndicat. Mais malheureusement, comme on les appelle, les faucons, ceux-là qui ne veulent pas que la crise prenne fin, pour qu’ils continuent à gérer le pays, sans qu’il n’y ait des médias qui vont investiguer sur leur gestion, ont réussi à avoir une voix audible auprès du président. Ils ont réussi à le détourner de cette trajectoire qui consiste à nous recevoir’’, a-t-il indexé, assurant que le président Mamadi Doumbouya s’est lui-même laissé manipuler.

‘’Lui-même, il s’est laissé manipuler, il s’est laissé tromper par ces gens-là, parce qu’à un moment donné, nous, on s’est dit qu’on ne peut plus, ou que personne ne peut plus le dédouaner. Parce qu’il doit savoir faire la différence entre des gens qui veulent l’aider à gouverner le pays dans le bon sens, et des gens qui veulent justement venir le tromper pour continuer à satisfaire des intérêts égoïstement personnels. Malheureusement, il n’a pas fait cette différence. Il a plutôt cédé aux agissements trompeurs, maladroits de ces gens-là, de ce groupuscule’’, a-t-il estimé.

Plus loin, le syndicaliste a adressé un message fort au général Mamadi Doumbouya. ‘’Nous lui disons justement qu’il doit comprendre que gérer un pays sans des médias indépendants, c’est comme si vous étiez en train de conduire un véhicule, sous une forte pluie, et sur une route très dangereuse comme celle de Kindia, trop de tournants, et puis il y a des ravins de tous les côtés, à gauche, à droite, donc, le risque que vous vous retrouviez dans un ravin est très grand. Donc, une fois encore, gérer un pays sans des médias indépendants, ça ressemble à un chauffeur qui est en train de conduire nuitamment un véhicule sans phare, et sous une forte pluie, sur une route très dangereuse comme celle de Kindia’’, a-t-il interpellé d’un ton ferme.

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