Contre La sansure

Sékou Jamal Pendessa sera t-il libéré demain 23 février ?

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Dans des propos recueillis par mosaiqueguinee.com (*), le célèbre écrivain guinéen, Tierno Monénembo, estime que « « Pendessa n’a commis aucun délit. Il n’a fait qu’exercer son droit de syndicaliste. Ma place est derrière les démocrates en lutte, pas derrière les apprentis dictateurs. »

Il souligne que « la grève est normale, elle émane de la légitimité populaire. Ce qui est illégal, c’est le régime putschiste de Mamadi Doumbouya. Mamadi Doumbouya continue la sinistre œuvre de ses prédécesseurs avec encore plus de cynisme et de barbarie. Peine perdue ! Les Guinéens se battront jusqu’au dernier pour revendiquer leurs droits fondamentaux : droit à la vie, droit à l’éducation, à la santé, à l’eau, à l’électricité, le droit à Internet. Oui, oui, Internet est un droit ! Nul n’a le droit d’en priver les Guinéens! »

Pour sa part, Me Salifou Beavogui, avocat de Sékou Jamal Pendessa soutient : « Monsieur Sékou Jamal Pendessa est victime d’injustice et d’arbitraire. Je pense qu’il a opté pour défendre la liberté dans ce pays, la démocratie, l’état de droit, notamment la lutte contre la restriction de l’Internet dans notre pays, ainsi que les médias.

Les médias qui constituent le 4ème pouvoir, je pense que c’est incroyable, toutes les luttes que nous avons menées ici depuis 20 ans, on n’a jamais imaginé qu’après le 05 septembre, on n’a jamais pensé que les médias allaient être systématiquement bâillonnés, hermétiquement fermés, alors que l’information est la sèvre nourricière de l’esprit. Donc, Sékou Jamal Pendessa était dans le viseur et il a été arrêté. En lieu et place de plusieurs autres personnes, il a été conduit devant le procureur, ainsi de suite, pour une dizaine d’infractions.

Au finish, le doyen des juges d’instruction n’a retenu qu’une seule infraction qui est la provocation directe d’un attroupement non armé de nature à porter atteinte à l’honneur et à la dignité des citoyens, ce qui est faux et archi faux. Parce que lorsqu’on prend l’article 34, 35 de la charte de la transition, elle-même, la liberté syndicale est consacrée, la liberté de la presse est consacrée, la liberté d’opinion est consacrée. Donc, appeler des concitoyens à un éveil d’esprit, de conscience pour demander le rétablissement de l’internet ou des médias, c’est une lutte à mon avis qui est noble. C’est une lutte qu’on ne peut pas réprimer par l’emprisonnement systématique, par des intimidations, par des menaces.’’

Mardi dernier, le procureur, Biwon Millimono, a recommandé la condamnation à six mois de prison et le paiement d’une amende de 500 000 GNF contre Sékou Jamal Pendessa. La décision sera rendue demain vendredi.

Khady THIAM

https://mosaiqueguinee.com/tierno-monenembo-a-propos-de-la-greve-la-greve-est-normale-elle-emane-de-la-legitimite-populaire/

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