Sidya Touré : « partout où il y a la paix, l’entente des politiques, où il y a l’entente avec le gouvernement, le pays se développe. »
À l’AG de l’UFR de ce samedi 16 décembre 2023, le président du parti, Sidya Touré, s’est adressé aux guinéens et plus particulièrement à la classe politique et aux dirigeants actuels du pays, arrivés aux commandes suite au coup d’État du 05 septembre du Colonel Mamadi Doumbouya.
Aux uns et autres, l’ancien cadre de l’Administration ivoirienne, que le général Lansana Conté avait choisi, en juillet 1996, quelques mois après les événements de février, pour en faire son Premier ministre, afin de renouer avec les institutions internationales, se veut clair : « Nous souhaitons un dialogue inclusif. Nous le réclamons, parce que c’est comme ça que nous pouvons aller de l’avant. La Guinée est notre pays. Nous avons les mêmes ambitions pour que la Guinée change en bien, pour que les guinéens améliorent leurs conditions de vie. Nous tenons que cela soit affirmé de manière claire. Cela se fera à condition que tous les guinéens soient autour de la table… Si vous voulez arriver à de bons résultats, il faut confronter votre volonté de développement de notre pays, avec la même volonté des autres mais peut-être dans un cadre différent. Voilà pourquoi, un dialogue doit se tenir.«
Et il ajoute : « Nous sommes tous en train de parler de la Guinée. Tout le monde a des raisons de vouloir la développer d’une manière ou d’une autre. Mais si nous mettons nos efforts en commun, partout où il y a la paix, l’entente des politiques, où il y a l’entente avec le gouvernement, le pays se développe. Nous sommes dans un cadre bien connu, qui est le nôtre aujourd’hui (…) nous voulons tous le bonheur de la Guinée. Il n’y a pas quelqu’un en Guinée, qui veut le bonheur de la Guinée plus que nous autres. Et la seule solution, c’est de sortir de la méfiance et s’installer dans une discussion. Nous continuons à souhaiter ce dialogue inclusif, que les principaux partis d’opposition ne soient pas exclus de la discussion. Il ne faut pas se taper la poitrine pour ça… »
« Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain… »
Pour lui, aux gens qui souhaitent que la Guinée quitte la Cedeao comme le voudraient certains du Burkina Faso, du Mali et du Niger, il a rappelé que « nous avons essayé cela de 1958 jusqu’à 84, on a fermé le pays, le résultat, on l’a vu. Il faut nous ouvrir vis-à-vis des autres« . Il a souligné : « si aujourd’hui vous pouvez vous lever le matin pour dire je m’en vais à Dakar, vous prenez l’avion pour Dakar ou Abidjan…, c’est à cause de la Cédéao. Sinon avant, il fallait avoir un visa. Cette ouverture seulement en soi c’est quelque chose. Si on a de l’électricité aujourd’hui dans un endroit comme Nzérékoré, c’est à cause de la Cédéao. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain…La Guinée ne sera pas fermée. »
Mamadou Alpha BAH